Comparée à 2012, la hausse des prix a été « particulièrement tenace tout au long de l'année pour les fruits et nettement accélérée pour les vins, d'appellation notamment », a constaté lundi les services statistiques du ministère de l'Agriculture, Agreste, dans leur bilan conjoncturel.
Les productions de fruits et de légumes, tant en France que dans les pays fournisseurs de l'Union européenne, ont pâti d'un climat froid et humide au printemps dernier. De ce fait, « le dynamisme de la demande s'est heurté à une offre très réduite et décalée d'une à trois semaines selon les fruits », a précisé Agreste.
Pour les animaux de boucherie (bovins, porcins et ovins et volailles), les prix à la production ont été plus élevés en 2013 par rapport à 2012, en raison notamment d'une baisse des abattages, la faiblesse de l'offre tirant les cours vers le haut.
Avec une récolte française de vin jugée basse, les disponibilités de vins d'appellation se réduiraient de 5 % en 2013/2014. Selon Agreste, les prix pourraient se maintenir par rapport à leur niveau de 2012/2013 ou augmenter si la demande extérieure reste dynamique. Sur les huit premiers mois de 2013, les exportations de vins ont diminué de 1,1 %, en particulier vers la Russie, la Chine, l'Italie et Japon, précise encore Agreste. Si les exportations des vins tranquilles d'appellation d'origine protégée (AOP) se maintiennent (+ 0,7 %), ceux des champagnes diminuent de 0,9 %. Les vins avec indication géographique protégée (IGP) baissent de 4 %, notamment vers la Chine et le Royaume Uni.
En revanche, pour les grandes cultures, les cours des céréales et des oléagineux ont chuté en début de campagne du fait de perspectives mondiales abondantes, en maïs notamment. Sur les trois premiers mois de la campagne commerciale, le cours du blé tendre rendu à Rouen s'affichait à 186 euros la tonne, soit une baisse de 27 % par rapport à 2012 à la même époque, précise encore Agreste.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?