 Les abattages de taurillons et taureaux progresserait de 3 % sur l’année en effectif comme en volume ce qui devrait nourrir une légère hausse des exportations françaises. (© Terre-net Média) |
L’année 2011, marquée par la
décapitalisation du cheptel allaitant, avait atteint des niveaux de production particulièrement élevés. Ce qui n’est pas sans conséquence sur les années suivantes. Le potentiel de production français s’est réduit de 6 % en 2012 et l’année 2013 débute avec un cheptel de reproductrices en repli de 2 %. D’un côté, le cheptel laitier a poursuivi son ajustement à la baisse reculant d’un peu moins de 2 %. De l’autre, la décapitalisation des troupeaux de races à viande s’est poursuivie jusqu’en début 2012. Elle semble certes enrayée depuis l’été, mais l’effectif de vaches allaitantes débute également en repli de 2 % en 2013.
Moins de naissances
Autre conséquence de de cette décapitalisation en 2011/2012 : les animaux maigres (broutards) présents en France fin 2012 sont moins nombreux que l’année précédente et les naissances dans les troupeaux allaitants sont prévues en baisse au printemps-hiver 2013. Faute de disponibilités et face à une demande morose, les exportations d’animaux maigres devraient poursuivre leur recul en 2013 (- 2 %) après avoir fortement baissé en 2012.
Les productions de JB et taurillons reprennent légèrement
Seule la production de jeunes bovins, pour l’essentiel nés entre mi-2011 et mi-2012, reprendra du poil de la bête en 2013. Les abattages de taurillons et taureaux progresseraient de 3 % sur l’année en effectif comme en volume ce qui devrait nourrir une légère hausse des exportations françaises. Après une forte baisse en 2012, la production de JB devrait légèrement rebondir (+ 1 %), mais elle restera bien inférieure aux niveaux de 2010 et 2011.
Les abattages fortement dépendants des pays méditéranéens
La part de ces jeunes bovins qui sera abattue en France dépendra largement de l’accès et de l’attractivité des marchés du pourtour méditerranéen. La Turquie a augmenté ses droits de douanes et limite les importations suite aux revendications des producteurs locaux. D’autres opportunités existent, notamment au Maghreb et au Liban, mais elles sont plus limitées et la concurrence brésilienne devrait se faire plus vive en France comme sur les pays du Sud de l’Europe. L’Institut de l’élevage prévoit donc que les exportations en vif de taurillons finis retombent à 100.000 têtes cette année, soit 16 % de moins qu’en 2012, et se rapprochent ainsi de leur niveau de 2010.
Dans l’Europe des 27, les tonnages de bovins abattus reculeront d’1 % en 2013. La production italienne devrait poursuivre son déclin (- 3 %) alors que l’Irlande fera son retour sur le marché européen avec une hausse de 8 % par rapport à son très faible niveau l’an dernier.
Le bœuf et le veau de boucherie toujours en berne
La production de veaux de boucherie devrait être en baisse de 2 % en 2013, après un recul de 3 % des volumes abattus l’an dernier. La consommation de veau est en diminution et les opérateurs tiennent à maîtriser l’offre afin d’éviter un déséquilibre du marché.
Les décisions des intégrateurs dépendront de la variation de la hausse des coûts de production et du prix d’achat des veaux de huit jours qui pourrait augmenter si les exportations vers les Pays-Bas reprennent.
La production de bœufs devrait quant à elle diminuer de 5 % en 2013, en effectif comme en volume. Chez les éleveurs, la tendance est à la désaffection pour cette production et les stocks de mâles agés de plus de deux ans se réduisent.
 En 2013, la production de femelles revient à son niveau de 2009, soit 810 tonnes équivalent carcasse (téc). (© Geb-Institut de l'élevage) |
 La consommation française de viande bovine reculerait de 1 %, poursuivant son érosion. (© Geb-Institut de l'élevage) |
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
FCO : le Grand Ouest en première ligne
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou