Le Brésil tente d'éviter que l'interdiction de sa viande bovine en Chine, en Afrique du Sud et au Japon, après la découverte d'un cas atypique de "vache folle", ne s'étende à d'autres pays importateurs ou ne les incite à demander des réductions de prix.
« C'est une situation négative qui a créé beaucoup de spéculations et certains importateurs en ont déjà profité pour essayer de renégocier les prix » à la baisse, a déclaré à l'Afp, Hyberville Neto, analyste en marché agroalimentaire chez Scot Consultoria, dont le siège est à Sao Paulo. Si cela se concrétise, cela pourrait affecter d'autres exportateurs de viande, a-t-il estimé.
Le Brésil, qui avec les Etats-Unis est le principal exportateur de viande de bœuf, craint un effet domino même si ce cas atypique de vache folle ne touche pas son cheptel et ne représente aucun risque pour la santé publique ou pour l'hygiène animale, selon les autorités sanitaires. L'Organisation mondiale de la santé animale (Oie) a été informée et a envoyé un communiqué « maintenant le statut de pays à risque insignifiant pour l'Esb » du Brésil.
« Il se peut que cette crise soit utilisée pour forcer une chute des prix mais jusqu'à présent c'est une spéculation. Et si cette chute survient, elle ne sera pas durable », a estimé, quant à lui, Fernando Sampaio, directeur de l'Association brésilienne d'industries exportatrices de viande (Abiec).
« Tout semble sous contrôle »
Le gouvernement de Dilma Rousseff a lancé une grande campagne d'information même si les trois pays qui ont suspendu leurs importations ne représentent que 1,5 % des exportations brésiliennes de viande bovine. « On travaille pour que d'autres pays ne suspendent pas leurs importations de façon préventive », a souligné un porte-parole du ministère de l'Agriculture, sans donner son nom.
Jusqu'à vendredi après-midi, Brasilia n'avait notifié aucune nouvelle suspension. Ce cas atypique d'encéphalopathie spongiforme bovine (Esb), aussi connue sous le nom de maladie de la "vache folle", a été détecté sur un animal mort en 2010 dans l'Etat de Parana (sud du Brésil).
De janvier à octobre, le Brésil a exporté un million de tonnes de viande bovine vers 180 pays, dont la plus grande partie à la Russie, d'après le ministère. « Les principaux pays acheteurs ont entendu nos explications et tout semble être sous contrôle », a estimé Fernando Sampaio. Hong Kong est le deuxième marché pour la viande bovine brésilienne, derrière la Russie, mais selon le ministère, l'interdiction ne touche que les ventes vers la Chine. En 2012, les exportations brésiliennes de viande bovine ont progressé de 12,25 % et leur chiffre d'affaires de 6,5 %, selon le porte-parole de Abiec.
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