
Dans un contexte de hausse du prix de l'alimentation animale en raison de l'envolée des cours des matières premières, les éleveurs sont globalement satisfaits de la création d'un fonds structurel de solidarité proposé par les céréaliers jeudi dernier.
![]() Les modalités de fonctionnement du fonds devraient être définies aux alentours du 11 septembre, a précisé M. Pinta, date à laquelle s'ouvre le salon international de l'élevage Space de Rennes. (© Terre-net Média) |
Lire à ce sujet l'article « Annoncé par la Fnsea - Les céréaliers d'Orama créent un fonds structurel de solidarité en faveur des éleveurs » déjà paru sur Terre-net.fr |
Ce fonds structurel de solidarité « céréaliers-éleveurs » sera doté d'environ 100 millions d'euros, sur la base d'une cotisation volontaire des producteurs de céréales, a annoncé à l'Afp Philippe Pinta, président de l'Union des associations des céréaliers (Orama), rattachée au principal syndicat agricole Fnsea. M. Pinta préside également l'Association générale des producteurs de blés et autres céréales (Agpb), à l'origine de l'initiative avec l'Agpm (Association générale des producteurs de maïs).
Cette décision a également été saluée par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui a estimé que cela allait « dans le sens souhaité par le président de la République et le gouvernement d'une prise en compte des difficultés des filières d'élevage liées à la hausse du prix des céréales ».
Moderniser les élevages
« Le gouvernement doit faciliter cette orientation », a déclaré de son côté Dominique Barrau, secrétaire général de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (Fnsea). Le ministère a précisé travailler à la mise en place d'un plan global suite à l'augmentation du prix des céréales qui sera présenté dans les prochaines semaines.
L'objectif du fonds de solidarité est notamment « d'améliorer durablement la compétitivité des exploitations d'élevage », a expliqué M. Pinta, par exemple en leur permettant de produire de l'énergie propre. « Je souhaiterais que cela nous aide à moderniser nos élevages », a souligné M. Serres, insistant sur les « gros retards » qui existent. Toutefois, « cela n'exonère pas les distributeurs et les pouvoirs publics de faire en sorte chacun à leur place qu'on puisse répercuter la hausse des coûts de production parce que c'est cela qui est vital », a-t-il ajouté.
Dans une lettre ouverte envoyée aux enseignes de la distribution et aux industries de la volaille fin juillet, la Fnsea et la Confédération française de l'aviculture (Cfa) avaient demandé l'ouverture de négociations sur les conditions de vente de la viande de volaille, pour répercuter la hausse des prix de l'alimentation animale. La somme engagée ramenée au coût de production du kilo de viande ne sera toutefois pas très importante, nuance par ailleurs M. Chevalier de la Fnb.
Les modalités de fonctionnement du fonds devraient être définies aux alentours du 11 septembre, a précisé M. Pinta, date à laquelle s'ouvre le salon international de l'élevage Space de Rennes. Le plan sera proposé aux instances dirigeantes des associations céréalières à cette date.
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
La prochaine génération de tracteurs New Holland T5S débarque au Sommet de l'élevage
« J’ai gagné presque un mois d’IVV grâce aux colliers de détection de chaleur »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »