Pour ajouter l’article à vos favoris identifiez-vous.
Rennes, 6 juil 2016 (AFP) - Un an après la crise de l'été 2015, la Cooperl Arc Atlantique, numéro un du porc en France, a décidé de s'affranchir du cours fixé par le Marché du porc breton (MPB), qui fixe le prix de référence au plan national, qu'elle juge trop élevé.
Cette décision, révélée mercredi par le quotidien Ouest-France, a été prise vendredi par le conseil d'administration de la Cooperl.
Le prix versé aux 2 700 producteurs de la coopérative porcine sera donc désormais inférieur à celui fixé par le marché de Plérin (Côtes-d'Armor).
Lors de la dernière cotation lundi au marché du porc breton, le prix s'était établi à 1,437 euro le kilo, en hausse de 1,5 centime par rapport à la dernière cotation, un prix qu'il n'avait pas atteint depuis l'été 2014. Il était repassé fin juin au-dessus de la barre symbolique de 1,40 euro le kilo.
Face à la catastrophe économique subie par les éleveurs l'an dernier en raison de cours particulièrement bas, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, avait tenté d'imposer ce prix minimum de 1,40 euro/kg. Mais il n'avait été maintenu que quelques semaines, entre les mois de juillet et août, face à la pression des abattoirs acheteurs, soumis à la concurrence européenne sur les marchés export. La Cooperl et Bigard/Socopa, deux des principaux acheteurs au MPB, s'étaient alors retirés du marché au cadran.
La situation est totalement différente un an plus tard. Le cours du MPB est cette fois en phase avec les tendances européennes, un marché dopé à l'exportation par une forte demande chinoise.
Contactée par téléphone, la coopérative porcine a justifié sa décision par « l'anticipation d'une stabilisation du marché ».
La Cooperl met en avant la météo mauvaise qui a entraîné une moindre consommation des produits d'été (brochettes, côtelettes). Elle redoute par ailleurs les effets du Brexit avec la chute de la livre sterling, et anticipe une pause des commandes chinoises, jusqu'ici très élevées. A cela s'ajoutent les effets de la « distorsion de concurrence avec l'Allemagne et l'Espagne », a indiqué la coopérative à l'AFP.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?