Depuis un avis publié le 3 avril 2025, le ministère de l’Agriculture a durci les exigences de sécurité sur l’usage des chargeurs frontaux montés sur les tracteurs agricoles. Il s’agit notamment de prévenir les accidents graves engendrés par la chute de balles de fourrage sur les utilisateurs de machines sans structure Fops (ou Rops équipée de quatre montants).
Seules les opérations de levage, notamment la manipulation de balles, avec des tracteurs sans sécurité adéquate sont concernées. Il reste possible de faire du vrac sans cabine ni protection. « Certains chargeurs frontaux équipés de façon permanente d'un godet sont exclusivement destinés à des opérations de manipulation de charges en vrac (fumier, grain, terre, sable…). Celles-ci ne sont pas considérées comme des opérations de levage mais comparables à des opérations de terrassement », souligne l’avis.
18 mois pour sécuriser les machines
La norme qui encadre les chargeurs frontaux « ne donne plus de présomption de conformité » explique l’avis. Une nouvelle norme est en cours d’élaboration mais la date de sa livraison n’est pas encore connue.
Le calendrier est lancé. À partir du 3 juillet 2025, les constructeurs sont sommés d’informer leurs distributeurs et clients sur les modèles à risque. Le 3 octobre 2025, les modèles non conformes ne pourront plus être mis sur le marché. Quant au délai limite pour mettre en œuvre les solutions techniques de sécurisation, il est fixé au 6 octobre 2026. Précision : un simple arceau avec une casquette n’est pas considéré comme une protection suffisante.
« La sécurité au travail ne se discute pas »
Les conséquences, elles, sont déjà là. « L’utilisateur engage sa responsabilité en cas d’accident avec un risque de non prise en charge par l’assurance en cas de matériel non conforme. L’employeur peut faire l’objet d’une amende administrative (jusqu’à 10 000 €) et de poursuites pénales en cas de blessure ou décès du salarié », souligne le réseau Cuma du Tarn.
Cet avis suscite un vif débat, certains y voyant une énième norme ubuesque de plus, d’autres un moyen de potentiellement sauver des vies. « La sécurité au travail ne se discute pas. Pour éviter l’accident, mais aussi les sanctions, il vaut mieux s’interdire l’utilisation du chargeur pour certaines tâches plutôt que de risquer un drame », affirme ainsi le réseau Cuma du Tarn.
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