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[Article mis à jour à 23h30] Les agriculteurs des réseaux FNSEA et Jeunes agriculteurs ont manifesté une nouvelle fois ce 27 novembre. Dans le bassin parisien, près de 1200 tracteurs ont convergé jusqu'aux abords de la capitale, bloquant la circulation sur le périphérique, tandis qu'une centaine d'agriculteurs menés par la FNSEA Grand Bassin Parisien manifestaient sur les Champs-Elysées pour inciter Emmanuel Macron à leur répondre. Les blocages ont finalement été levés dans la soirée, après un rendez-vous avez le ministre de l'Agriculture et la secrétaire générale adjointe de l'Elysée. Une rencontre avec le Premier ministre a également été programmée pour le 3 décembre.
À l'appel de la FNSEA et de JA, les agriculteurs ont organisé le 27 novembre une nouvelle journée de mobilisation.
Alors que les sujets de mécontentements s'accumulent pour la profession agricole, comme les zones de non traitement (ZNT), l'agribashing, les distorsions de concurrence dans le cadre d' accords de libre-échange, ou les effets limités de la loi Egalim, les agriculteurs ont convergé en tracteur vers Paris, mais également autour de Lyon, pour obtenir un rendez-vous avec le président de la République, Emmanuel Macron.
À Paris, alors que 1200 tracteurs venus d'Ile-de-France, de Normandie et des Hauts-de-France devaient se retrouver avenue Foch, ils se sont finalement immobilisés sur le périphérique au milieu de la journée, bloquant la circulation pour inciter l'Elysée à leur répondre. Au même moment, près de 200 agriculteurs venus en car et en voiture ont immobilisé l'avenue des Champs-Elysées, y déversant de la paille avant d'être encerclés par les CRS.
Finalement confinés avenue Georges V, les manifestants ont décidé d'y rester toute la journée pour "instaurer un rapport de force" plus favorable, a expliqué le président de la FRSEA Ile-de-France, Damien Greffin.
Des actions partout en France
Si la mobilisation parisienne a été particulièrement mise en valeur, des actions diverses ont eu lieu partout en France. Autour de Lyon, les tracteurs ont bloqué les accès à trois autoroutes. A Clermont-Ferrand, ils se sont réunis au péage de Gerzat, sur l'A71. A Toulouse, une soixantaine d'agriculteurs se sont rassemblés devant le MIN vers 10h.
Plusieurs FDSEA et sections JA départementales ont également organisé des opérations de vérification de l'étiquetage de l'origine des produits dans les grandes surfaces, ou inspecté l'origine de la viande dans les boucheries, comme en Loire-Atlantique.
Demande de rendez-vous avec l'Elysée
L'objectif de la mobilisation était d'obtenir un rendez-vous avec l'Elysée. Si Emmanuel Macron n'a pas accordé de rencontre aux agriculteurs, une délégation de la FNSEA et de Jeunes Agriculteurs a finalement été reçue à 17h au ministère de l'Agriculture par Didier Guillaume et la secrétaire générale adjointe de l'Elysée.
Le ministre de l'Agriculture a d'ailleurs exprimé à plusieurs reprises, au cours de la journée, son soutien au mouvement des agriculteurs : "il y en a assez de ce dénigrement", a-t-il déclaré le matin au micro d'Europe 1, avant d'affirmer devant le Sénat, dans l'après-midi, que "la grande distribution va pouvoir payer différemment les choses", et que "la mobilisation des agriculteurs va contribuer avec le travail des parlementaires et du gouvernement à faire évoluer cette situation", estimant que les revenus des agriculteurs n'étaient "pas assez élevés".
"Si avec des mesures comme les buses anti-dérives, les panneaux récupérateurs, et tout ce qui peut éviter la dispersion des gouttelettes, l'Anses dit que l'on peut avoir une distance de zéro mètre, le gouvernement va suivre. C'est ce qu'a dit le ministre de l'Agriculture et la conseillère d'Emmanuel Macron", a salué Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, à l'issue du rendez-vous.
L'application mitigée de la loi Egalim et le manque de prix rémunérateurs était également au cœur des discussions. Sur ce point, le président de la République a fait savoir aux agriculteurs qu'il serait "intraitable vis à vis des acteurs qui ne respecteraient pas la loi" et que "des sanctions seront prises", a rapporté de son côté Samuel Vandaele, président de JA.
Enfin, le gouvernement a également rappelé sa volonté d'agir pour mettre fin à l'agribashing, et notamment de condamner plus fortement les agressions envers les agriculteurs et les intrusions sur les exploitations.
Si certains sujets n'ont pas été évoqués, comme les accords de libre-échange, les représentants de la FNSEA et de JA attendent le rendez-vous obtenu avec le Premier ministre, le 3 décembre à 9h30, pour décider s'ils poursuivent leur mouvement, commencé début octobre. En attendant, les blocages ont été levés.
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