Parfois critiqués pour la faiblesse de leurs propositions en matière d'environnement, les chefs de file LREM pour les élections européennes ont tenté vendredi de rassurer des agriculteurs bourguignons inquiets de leur avenir face aux bouleversements climatiques.
« Notre démarche, c'est d'aller vers une agriculture plus verte, mais en ne laissant personne de côté sans solution », a assuré la tête de liste Nathalie Loiseau, qui dit vouloir réconcilier agriculture et écologie. Accompagnée de l'ancien patron du WWF Pascal Canfin (n°2 sur la liste) et de l'éleveur Jérémy Decerle (n°4), Nathalie Loiseau a d'abord rendu visite à des viticulteurs du village de Rully (Saône-et-Loire).
À la tête d'une exploitation familiale, le vigneron Vincent Dureuil a décrit aux candidats « une économie (de la vigne) qui se porte bien », mais à la merci des « aléas climatiques ». « Depuis 2003, les vendanges ont avancé d'environ un mois », a-t-il expliqué, s'inquiétant de débuts de saison « très secs » suivis d'« une pluviométrie très compliquée » en mai et juin, mais aussi de quatre années consécutives de gel : du « jamais vu ». « Aller dans le sens de l'environnement, tout le monde en a envie ! », a réagi Charles Nebout, viticulteur « passé au bio par conviction ». « Mais il faut des produits efficaces, du temps et des moyens pour passer en bio. Il faut des alternatives, qu'on ne nous offre pas ! ».
On est les premiers écologistes de la France !
Serge Briet, éleveur bovin
Mêmes inquiétudes l'après-midi du coté des éleveurs bovins rencontré à Charbonnat (Saône-et-Loire), qui dénoncent aussi une forme d'« agribashing », où les agriculteurs seraient responsables de toutes les atteintes faites à l'environnement. « Pourtant, on est les premiers écologistes de la France ! », a lancé l'éleveur bovin Serge Briet, chemise à carreaux et verve bien placée. « Le paysage, la bio-diversité, c'est nous qui les entretenons ! »
Viticulteurs et éleveurs pointent du doigt des « incohérences européennes », écartelés entre des « normes drastiques » imposées par l'agriculture biologique et l'autorisation du glyphosate au sein de l'Union européenne. « Il faut un soucis de cohérence, effectivement », a jugé Nathalie Loiseau, qui veut faire de « l'urgence climatique » la « priorité » du programme LREM aux européennes. L'éleveur Jérémy Decerle, très à l'aise « parmi ses copains » dans son Charolais natal, a promis de « relever le défi de la transition écologique et agricole, face à des enjeux et risques majeurs ».
Visite d’une exploitation de bœuf charolais.
— Nathalie Loiseau (@NathalieLoiseau) 19 avril 2019
Comme ministre, je me suis battue pour le maintien de la PAC. Députée ????, je continuerai.
Nous voulons orienter les aides en priorité vers les exploitations à taille humaine, les modèles propres et respectueux du bien-être animal. pic.twitter.com/8nMG9eGvzP
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026