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Frédéric Gobin qualifie d'aberration le fait de rouler plus de la moitié du temps sur la route avec du matériel dont le prix est conséquent. La solution privilégiée par Pichon est de décomposer les chantiers comme le pratiquent les agriculteurs d'Europe du Nord. La tonne à lisier bien équipée mais de plus faible capacité travaille au champ pendant que l'autre, plutôt basique, transporte les effluents de la ferme à la parcelle. L'équipement peut recevoir des pneus dont la largeur atteint 1 m pour faciliter le passage en février. Et pourquoi pas une autre monte, moins large, pour épandre sur les champs de maïs en juin. Le coût de l'intervention et le tassement du sol diminuent.
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Une tonne à lisier bien équipée mais pas pour autant de grosse taille qui travaille au champ et ne quitte pas la parcelle. Une autre plus simple qui assure les trajets sur la route... c'est le principe de l'épandage décomposé défendu par Frédéric Gobin, directeur commercial Europe de l'ouest chez Pichon.
Diminuer le coût et limiter le tassement du sol
L'objectif de la technique : diminuer le coût de l'intervention et limiter le tassement du sol lié à la charge à l'essieu excessive. Sans oublier que faire rouler du matériel de plus en plus cher n'est pas rentable ! En outre, la capacité des équipements actuels se heurtent souvent aux limites imposées par la réglementation.
« La première citerne transporte les effluents de la ferme au champ. La taille croissante des exploitations et la distance qui s'allonge entre les parcelles justifient de plus en plus cette méthode. Un engin sophistiqué et bardé de capteurs, dont le prix dépasse souvent 100 000 euros, qui passe 50 % du temps sur la route, c'est une aberration ! », ajoute le spécialiste. Cuma, ETA ou agriculteurs... il est peut-être préférable d'investir dans une machine haut de gamme équipée de larges pneumatiques pour limiter l'impact sur le sol. Une cuve de 11 ou 12 m3 de capacité suffit par exemple.
Paradoxe : la largeur du pneu augmente la consommation du tracteur
Le paradoxe ? La largeur de ce type de pneus augmente la résistance au roulement et accroît la consommation de carburant du tracteur. « L'agriculteur peut opter pour différentes dimensions. Ici, l'engin bénéficie d'une monte large pour passer dans les parcelles dès le mois de février. La conception de l'appareil autorise d'installer des pneus jusqu'à 1 m de largeur sur le mono essieu, de quoi intervenir même en conditions humides sans trop dégrader le terrain. En juin, grâce à la seconde monte en 520, l'éleveur peut épandre du lisier sur son maïs sans rouler sur le rang. La cuve gagne en polyvalence, le potentiel de l'entrepreneur augmente et le coût d'amortissement hectare diminue », explique Frédéric.
Fort de ce constat, la marque finistérienne préconise plutôt de décomposer les chantiers avec un ensemble ravitailleur. Bien que rarement utilisée en France, la technique est courante dans les pays du nord de l'Europe. Par exemple, les Allemands l'emploient pour épandre le digestat de leurs unités de méthanisation. Une (ou plusieurs) tonne(s) achemine(nt) la marchandise depuis la ferme jusqu'à la parcelle. Selon le constructeur, la consommation peut diminuer de plus de moitié avec une cuve de 24 à 26 m3 sur la route. Dans le champ, un caisson peut faire office de stockage tampon et suffit pour alimenter l'engin de 10 à 15 m3 au champ. Résultat : moins de charge, donc moins de tassement. Certaines marques proposent même un essieu coulissant pour mieux répartir le poids.
Compresseur refroidi
Pour pallier la moins grande capacité de la cuve et le fait que l'appareil travaille en continu, la marque surdimensionne certains organes dits "sensibles". Par exemple, le compresseur est refroidi pour ne pas monter en température.
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