Andreas produit 1,4 ML avec deux robots de traite et un d’alimentation

Avec plus de 70 vaches par robot de traite et un bâtiment où pas un mètre carré n’est perdu, Andreas Anderson a bien l’intention de tirer profit au maximum de ses 2 millions d’euros d’investissement. En 2012, ce jeune éleveur de 30 ans a fait construire une nouvelle stabulation de 90 x 35 mètres avec une toiture isolée pour protéger ses 168 vaches des rigoureux hivers suédois. Avec son frère et sa belle-sœur, Andreas cultive également 70 hectares de céréales, 170 ha d’herbe et 150 ha de forêt. D’ailleurs, il s’est servi de son propre bois pour construire sa stabulation.

Des Dac en plus des robots

Les éleveurs ont voulu qu’une seule personne puisse gérer le cheptel composé uniquement de vaches Rouges suédoises. Deux robots Delaval Vms Supra avec compteurs de cellules (lire encadré ci-dessous) permettent de tirer plus de 9.700 litres de lait par vache avec des taux élevés : TB 47 g/l et TA 37 g/l.

Pour maintenir au moins 2,4 traites par jour avec des robots exploités au maximum de leur capacité, les éleveurs ont opté pour une circulation de type "Feed first" où les vaches sont obligées de passer devant l’auge avant d’aller à la traite ou d’aller se coucher. Cette circulation contrôlée est nécessaire dans le système suédois qui comprend des Dac en plus du concentré au robot. En effet, la ration à base d’ensilage d’herbe ne comprend pas d’ensilage de maïs et l'énergie est apportée par une forte complémentation en céréales. Ainsi, 6 à 7 kilos de correcteurs sont apportés au robot et au Dac et 3 à 4 kilos dans la ration mélangée.

Les éleveurs suédois ont l’obligation de faire pâturer leurs vaches au moins quatre mois par an. Autour du bâtiment, la famille Anderson dispose d’une quinzaine d’hectares divisés en cinq paddocks. Une porte intelligente gère l’accès aux pâtures selon l’intervalle de traite de chaque vache.

Chariot d’alimentation sur rail

Afin de ne pas perdre de temps avec l'alimentation, Andreas a conçu son bâtiment pour accueillir le système d’automatisation de l’alimentation Optimat de Delaval. Le robot distribue 10 fois par jour la ration aux vaches et 4 fois par jour aux génisses. Il affourrage également dans la nurserie située dans la stabulation. Cet espace est isolé de la partie des animaux adultes par des cloisons pour préserver la santé des veaux.

En bout de bâtiment, l’espace "cuisine" de l’Optimat comprend deux trémies de stockage pour l’ensilage d’herbe et la paille, un silo pour les concentrés. Le mélange se fait préalablement dans un bol fixe à pâles horizontales, puis un tapis convoyeur charge la ration dans le chariot de 2,5 m³ fixé sur un rail aérien.

un litre de lait payé 0,43 €

Entre ce nouveau bâtiment, les robots, la fosse et les silos, l’investissement total avoisine les 2 millions d’euros, mais Andreas reste confiant : « Avec un prix du lait en février de 3,8 couronnes suédoises le litre (soit 0,43 €/l), c’est un business rentable et je n’ai pas trop d’inquiétudes pour l’après quota. De plus, je ne reçois pas de prime de saisonnalité, ce qui me permet de bien étaler les vêlages sur l’année et d’optimiser ainsi le nombre de vaches à traire par robot. »