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Pour améliorer l'autonomie protéique du système, de plus en plus d'éleveurs se tournent vers la luzerne. Et plus le prix des concentrés protéiques augmente, plus il est intéressant de produire cette légumineuse. Les membres du projet 4AgeProd ont simulé son introduction dans un système bovin lait pour en connaître les conséquences technico-économiques.
Sur la base d'un cas-type issu du dispositif Inosys réseaux d'élevage de la région Pays de la Loire, les membres du projet 4AgeProd ont simulé l'introduction d'un ensilage de luzerne dans la ration hivernale des vaches laitières (pendant 120 jours).
En réduisant la quantité d'ensilage de maïs au profit de l'introduction de 20 % de luzerne ensilée, la part de tourteau diminue, mais celle du blé augmente. Au final, les performances laitières restent équivalentes et l'autonomie protéique de l'élevage s'améliore.
Fourrages et concentrés
Ration témoin (kg MS)
Introduction de 20 % de luzerne ensilée (kg MS)
(0,8 UFV, 122 PDIN, 72 PDIE, 0,97 UEB, 214 MAT)
Ensilage de maïs
17,9
14,7
Ensilage de luzerne
0
3,8
Paille de blé
0,3
0,3
Tourteau de colza
6,1
4
Blé autoconsommé
0
2,2
Minéral
0,2
0,2
Production laitière (kg lait/VL)
33,9
32,9
Mais cette autonomie a un coût et c'est lorsque le prix du concentré protéique augmente que la luzerne devient rentable. En prenant comme hypothèse de rendement 11 t MS/ha pour le maïs ensilage et 9 t MS/ha pour la luzerne, et comme prix 187 €/t MS pour le blé et 318 €/t MS pour le correcteur azoté, les membres du projet ont réalisé la matrice de gains suivantes :
Matrice de gains (en € à l'échelle du système sur les 120 jours de simulation)
Concentré azoté (318 €/t MS) - variation du prix en plus ou en moins
-40
-20
0
20
40
Concentré énergétique (blé à 187 €/t MS) - variation du prix en plus ou en moins
-40
707
1029
1352
1674
1997
-20
369
691
1014
1336
1649
0
31
353
676
998
1321
20
-307
15
338
660
983
40
-645
-323
0
323
645
Il faut aussi prendre en compte l'impact sur le bilan fourrager et les surfaces. En introduisant la luzerne dans son système (3,2 ha), l'exploitation réduit une part de maïs (elle passe de 26,8 ha à 24,6 ha) et de cultures de vente (de 26,5 ha à 25,5 ha). Ainsi, les experts le rappellent : « L'intérêt est à raisonner en fonction des rendements potentiels en maïs et en luzerne. » Dans le cas de cette simulation, ils ont établi la matrice de gains suivante :
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