Gilles et son associé Loïc sont « convaincus » qu'il leur faut se « réapproprier » leur « métier pour être en phase » avec leur « vision de l'élevage et être plus résilients face au marché ». Ils veulent « tendre vers un système agricole durable, plus autonome et garantissant un confort de vie optimal » à leurs « vaches et sols ». Pour réussir cette transition, ils ont sollicité l'accompagnement des citoyens via la plateforme de financement participatif Miimosa.
« Nous réapproprier notre métier pour être en phase avec notre vision de l'élevage et être plus résilients face au marché » : tel est le beau projet de Gilles Baradat et Loïc, son associé sur la ferme laitière familiale, la SCEA de la Marlère à Saint-Armou, située sur les coteaux du Béarn aux pieds des Pyrénées. L'un s'y est installé avec son père et sa mère en 1997 et l'autre y a été apprenti. Tous deux se sont bien trouvés : ils sont passionnés d'élevage, le premier depuis toujours, le second l'étant devenu en « côtoyant des voisins agriculteurs ». Leurs compétences et caractère sont, en outre, « très complémentaires ».
Au départ en retraite des parents, ils s'associent. Comme quoi l'apprentissage favorise l'installation en agriculture ! Une vingtaine d'années plus tard, les deux éleveurs partagent toujours une « approche commune » de leur profession : désormais, ils veulent « tendre vers un système agricole durable, plus autonome et garantissant le bien-être » de leurs « vaches et sols ».
Un assolement revu en profondeur
Ils participent d'abord au programme environnemental "Les 2 pieds sur terre" lancé par leur laiterie Danone en février 2018. Puis, ils effectuent le diagnostic Cap2ER de l'Institut de l'élevage Idele. Deux démarches qui les incitent à réduire leur empreinte carbone de 12 %, c'est-à-dire de 207 tec/an. Pour y parvenir, ils revoient en profondeur leur assolement sur les 80 ha de SAU. Ils diminuent leur surface de maïs fourrage et de céréales, d'une trentaine et d'une vingtaine d'hectares respectivement à l'origine, et sèment 18 ha de maïs et haricot en association, 8 ha de luzerne, 8 ha de soja destinés à l'autoconsommation et 8 ha deméteil protéique en interculture. Ils passent également de 15 à 20 ha de prairies temporaires, où ils implantent davantage de trèfle.
Quand les citoyens financent leurs propres attentes
Des changements qui reflètent « leur philosophie agricole » : assurer aux 130 vaches laitières, comme aux sols, « un confort de vie optimal » en leur offrant « la meilleure alimentation possible, sans OGM et autonome en protéines produites dans nos champs », mais aussi le logement le mieux adapté. Deux conditions sine qua non pour qu'elles soient « en bonne forme, produisent 1,1 millions de litres de lait par an et vivent plus longtemps ». Toutefois, ces modifications ont un coût : 43 100 € au total, dont 11 600 € pour l'implantation des nouvelles cultures, auxquels s'ajoutent 24 500 € pour l'achat d'un pendillard afin d'« améliorer la gestion de la fumure organique ».
L'aménagement de la stabulation, lui, représente un investissement de 7 000 € : 6 000 € pour ouvrir un accès vers les pâtures et 1 000 € pour rénover les dispositifs d'aération et d'abreuvement. Gilles et Loïc reçoivent une aide de Danone mais celle-ci ne couvre qu'un quart de la somme à investir. Pour accompagner leur transition vers un nouveau système agricole plus respectueux des animaux et des sols selon eux, et donc des attentes sociétales, ils se tournent vers cette même société et font appel au financement participatif sur la plateforme Miimosa. L'objectif : récolter 4 000 € avec un premier palier de 1 500 € pour les travaux au niveau du bâtiment et un second de 2 500 € pour la mise en place du méteil.
Avec 1 380 € collectés, soit 92 % du montant fixé, les deux producteurs ont eu raison d'impliquer les citoyens dans leur projet agricole. Ces derniers peuvent d'ailleurs encore les soutenir pour qu'il soit financé à 100 %. Mais attention, il faut faire vite : il ne reste plus qu'un jour avant la clôture du premier appel aux dons. En contrepartie, Gilles et Loïc proposent à leurs donateurs des packs de yaourts, des paniers garnis de produits laitiers et même de baptiser une génisse !
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026