Acheter du fourrage et des animaux pour produire ponctuellement plus de lait est une option dont la rentabilité doit être calculée. La hausse des coûts ne doit pas amputer celle des produits.
Dans certaines régions de France, les éleveurs laitiers se voient attribuer des rallonges conséquentes de lait… 50 000 l, 80 000 l ou 100 000 l peuvent être ouverts à la production mais encore faut-il pouvoir les réaliser. Et comme ce volume supplémentaire n'est pas inscrit dans la référence laitière de l'exploitation, inutile d'investir en conséquence sur des charges de bâtiment ou de matériel ! Il faut donc faire avec l'existant en terme de structure, c'est un préalable. Ensuite, pour prendre la décision de produire ou non la référence supplémentaire, il faut avant tout mesurer le coût marginal de ce produit. C'est en fait le coût direct lié à la production du lait supplémentaire. Car si les charges fixes ne vont pas ou peu varier en valeur absolue, à structure constante, il n'en est pas de même pour les charges proportionnelles. Des animaux et des intrants vont être nécessaires pour atteindre l'objectif fixé. Ainsi, si les fourrages cultivés sur l'exploitation ne suffisent pas, faudra-t-il prévoir d'en acheter. De même, il va falloir ajuster le troupeau de vaches laitières en fonction de la nouvelle donne. Calculer le coût marginal, c'est donc mesurer toutes ces charges spécifiques. Il pourra être additionné ensuite au coût de production initial de l'exploitation pour voir quel sera l'impact économique de l'opération.
Globalement, les charges proportionnelles augmentent. Le coût de renouvellement progresse avec l'opération d'achat-revente des vaches, tandis que les charges alimentaires sont grevées par l'augmentation de la distribution des concentrés et l'achat de fourrages. Une légère économie est réalisée sur les autres charges proportionnelles liées à des prestations forfaitaires. En ce qui concerne les charges de structure, l'effet de dilution joue pleinement, sauf sur les charges sociales qui vont augmenter avec l'espérance de revenu supplémentaire, et l'eau et l'électricité qui vont suivre la courbe du nombre d'animaux.
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