Les laiteries visent un meilleur étalement des livraisons au fil de l'année et encouragent aujourd'hui le lait d'été. Pour bénéficier de ces incitations, les éleveurs peuvent être amenés à changer leur système en profondeur.
Depuis plusieurs dizaines d'années, la production laitière réalise une restructuration continue avec une augmentation des tailles des exploitations, des volumes produits, de la productivité des animaux… Elle est accompagnée d'un recul progressif de l'utilisation du pâturage dans l'alimentation des vaches laitières, au profit de l'ensilage de maïs qui a, au fil des années, pris une place importante dans la sole cultivée. L'utilisation de ces fourrages conservés a donc orienté les systèmes et sans doute incité une majorité des élevages à faire vêler en automne. La grille de paiement du lait, favorable au lait d'hiver, a poussé dans le même sens. Aujourd'hui, les systèmes laitiers semblent avoir trouvé un certain équilibre organisationnel avec les vêlages d'automne. En particulier les exploitations en polyculture-élevage, car elles évitent ainsi la concurrence des grosses pointes de travail entre la partie culture et la partie élevage.
Mais depuis quelques années, les collecteurs de lait deviennent plus soucieux de la régularité de la collecte sur l'année et incitent les éleveurs à la production de lait d'été. En ce sens, depuis la campagne 2009-2010, un nouvel indice a été ajouté pour la fixation du prix de base du lait. Il s'agit de l'indice de saisonnalité qui introduit des écarts significatifs entre les creux et les pics de collecte observés à ce jour. Sur la grille Bretagne- Pays de la Loire, par exemple, l'écart de saisonnalité est de 60 € entre mai 2011 et juillet 2011, en faveur de ce dernier. Voilà qui donne à réfléchir pour certains éleveurs tentés par l'aventure d'un décalage des vêlages, d'autant que certaines laiteries ajoutent encore un petit bonus pour renforcer cette attractivité. Mais un tel changement n'est pas sans conséquences sur le plan économique ou de l'organisation du travail.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?