Cette pathologie correspond à une réaction inflammatoire de la peau exposée aux rayons ultraviolets mais nécessite la présence d'un agent photosensibilisateur.
AU COURS DU MOIS DE MAI DERNIER, Monsieur M. nous demande d'examiner une génisse de deux ans, de race prim'holstein, qu'il vient de rentrer du pâturage. Elle présente de l'hyperthermie (40,5 °C) et rechigne à se déplacer. L'examen de l'animal permet de déceler des lésions cutanées seulement sur les zones non pigmentées (blanches de la peau) et aux endroits les plus exposés aux rayons solaires (dos et flancs). La peau est épaissie, chaude et oedémateuse. Le pincement de la peau est douloureux, ce qui explique la réticence de la génisse à marcher. Aucun autre animal ne présente de troubles. Quelques jours plus tard, la peau de ces zones blanches devient croûteuse, puis elle se plisse, sèche et apparaît car tonnée. Enfin, elle s'arrache en lambeaux. Des suppurations pourront survenir à la suite des contaminations bactériennes secondaires, occasionnées par le grattage marqué au début de l'inflammation.
CERTAINS VÉGÉTAUX RESPONSABLES
Cette pathologie se nomme la photosensibilisation. Elle correspond à une réaction inflammatoire de la peau exposée aux rayons ultraviolets. Elle diffère du coup de soleil puisqu'elle nécessite la présence d'un agent photosensibilisateur au niveau de la peau, à la suite d'un contact direct ou d'une élimination cutanée. Cet agent peut être ingéré, être absorbé dans le tractus digestif et atteindre la peau. Certains végétaux, comme le millepertuis, la carotte sauvage ou certains trèfles, sont réputés être responsables de photosensibilisation.
Le plus souvent, cet agent photosensibilisant est synthétisé par l'animal lui-même. Il correspond à un métabolite issu de la dégradation bactérienne de la chlorophylle au niveau de la caillette et de l'intestin qui doit être métabolisé au niveau hépatique et être excrété par voie biliaire. Tout dysfonctionnement hépatique qui altère l'excrétion biliaire a pour conséquence une accumulation de ce métabolite et son élimination par la peau.
De nombreuses plantes (colza, faux plantain, lupin, trèfle hybride…) sont à l'origine de cette atteinte hépatique. Leur toxicité évolue en fonction du climat et de la saison. Des mycotoxines, comme celles produites par des moisissures rencontrées sur les céréales, sur la luzerne, sur le ray-grass ou des agents infectieux, tel que les leptospires, peuvent également être mis en cause. Dans tous les cas, il convient de placer l'animal atteint dans un endroit sombre, à l'abri de la lumière. Le traitement mis en place dépend de l'origine de la photosensibilisation.
L'utilisation de cholérétiques est intéressante lors d'atteinte hépatique. L'utilisation de corticoïdes est nécessaire pour limiter l'inflammation cutanée. Des apports de zinc par voie orale accélèrent la cicatrisation. Toutefois, les cicatrices sont indélébiles et le poil ne repousse jamais.
La photosensibilisation correspond à une réaction inflammatoire de la peau exposée aux rayons ultraviolets. Elle diffère du coup de soleil.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?