La nouvelle Pac modifie le volume des aides en fonction des systèmes de production, le plus souvent au détriment des élevages les plus intensifs. Il est utile de calculer l'évolution pour étudier d'éventuelles adaptations.
LA DIVERSITÉ DES SYSTÈMES DE PRODUCTION est l'une des particularités des exploitations laitières. Du hors-sol total au tout à l'herbe, théoriquement, tout est possible. Par choix ou par contrainte, selon la surface disponible, le parcellaire ou le climat, voire ses goûts personnels, chaque producteur opte pour un système qu'il doit ensuite optimiser.
Mais avec la réforme de la Pac qui se met en place pour 2010 et dont les grandes lignes sont désormais connues, les cartes sont redistribuées. Des primes couplées pour les céréales et le maïs supprimées, une revalorisation des DPU liées aux surfaces en herbe et au maïs valorisé par les animaux, de nouvelles aides couplées pour soutenir les protéagineux ou la diversité des assolements… Tout ceci peut concourir à modifier la donne sur les revenus des systèmes laitiers. Cela fait maintenant une dizaine d'années que nous étudions les résultats technico-économiques des systèmes de 1 200 exploitations laitières spécialisées. Nous avons donc simulé les effets de cette nouvelle Pac sur deux types d'exploitations, intensives et extensives, à assolement constant. En fait, tout ce qui restait couplé jusqu'à présent va disparaître des exploitations et être redistribué de façon différente.
Tout ou presque, puisqu'une grande partie de la PMTVA va, elle, rester couplée. Une part de ces aides couplées va venir revaloriser les DPU de l'exploitation. Cette part sera plus ou moins importante selon les aides couplées concernées. En clair, 44,5 % des aides COP, 87,5 % de la prime à l'abattage ou encore 100 % du supplément blé dur viendront revaloriser les DPU déjà existants sur l'exploitation. Le reste ne sera pas forcément perdu. Il permettra de constituer des enveloppes qui seront redistribuées dans les DPU existants sous conditions de détention de surface en herbe, de maïs valorisé par les animaux, ou qui permettront la création de DPU légumes par exemple.
Pour mieux cerner tout ceci, prenons le cas de M. Lelait qui exploite en système extensif et qui souhaite évaluer l'impact de cette nouvelle Pac sur son système.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?