
L'environnement doit être une préoccupation constante de l'éleveur. Les bénéfices à attendre d'une bonne hygiène sont considérables.
DANS LES EXPLOITATIONS OÙ SÉVISSENT LES MAMMITES d'environnement, souvent appelées colibacillaires, il faut chercher l'origine dans une contamination externe du trayon par l'environnement. Plusieurs germes sont potentiellement responsables. Les connaître par la bactériologie permettra au vétérinaire de prescrire avec précision le traitement.
La prévention se résume à un mot : hygiène. Au tarissement, au vêlage, à la traite, dans les locaux…
• DÈS LE TARISSEMENT : les germes peuvent profiter de cette période pour pénétrer dans la mamelle. Le risque est faible au pré lorsque l'herbe est abondante. Il augmente l'été quant les zones d'ombre sont rares et les vaches sont couchées sur la terre. Il est au maximum en stabulation paillée surchargée et mal ventilée. La prévention commence par les médicaments de tarissement, en particulier les bouchons, puis on gérera l'hygiène du coucher : la surface et un paillage suffisant. Dans les derniers jours avant le vêlage, le risque est au maximum, il ne faudra donc pas relâcher la vigilance.
• AU VÊLAGE ET AU DÉBUT DE LA LACTATION : au vêlage, le risque est important car les inhibiteurs naturels sont moins efficaces, le trayon manque d'étanchéité. Des vaches qui resteraient au pré dans un terrain sur-pâturé et/ou boueux présenteraient inévitablement des mammites d'environnement dans les premiers jours de la lactation. La salle de traite présente des risques de contamination par la diffusion dans les manchons et la griffe des germes présents sur la peau du trayon. À ce stade, il faut désinfecter les trayons. Quelle que soit la méthode, il faut l'appliquer correctement. Les lavettes sont mieux adaptées aux trayons souillés, elles doivent être parfaitement propres. Leur désinfection est un sujet important, le mieux est l'utilisation d'une machine à laver avec un nettoyage quotidien à chaud. Des lavettes infectées peuvent transmettre des mammites. La mise en place, en fin de traite, d'un produit de trempage épais reste une bonne mesure de prévention.
• APRÈS LA TRAITE : le risque de contamination est important dans la demi-heure qui suit la traite, quand le canal du trayon est naturellement ouvert. La contamination reste possible tout au long de la journée par les salissures apportées par la litière. La vache doit donc aller s'alimenter dès sa sortie de salle de traite et se bloquer aux cornadis sans souiller la mamelle. L'aire d'exercice, d'une surface suffisante, aura été raclée pendant la traite, permettant le déplacement des vaches sur un sol propre. Pour éviter qu'elles ne se couchent, un fil sera disposé le long de l'aire paillée ou des logettes.
• LA PROPRETÉ DU COUCHAGE : pour une stabulation aire paillée, une vache doit posséder, en moyenne, 10 m2 de surface réellement disponible, en excluant les zones de passage et d'abreuvement. Le paillage sera quotidien, avec 1 kg de paille par mètre carré en entretien et 2 kg à la mise en place d'une nouvelle litière. Une litière correcte ne doit pas trop chauffer. Avec un thermomètre adapté, cette température est facilement mesurable. Si elle dépasse 30 °C, le risque infectieux augmente, la litière doit être alors renouvelée. Pour des logettes, le nettoyage avec raclage de la zone arrière doit être quotidien.
Pour évaluer objectivement la propreté des aires de stabulation, l'Institut de l'élevage a édité une table de mesure fondée sur l'observation des vaches. Cinq zones sont observées et notées par rapport à une grille : la région ano-génitale, l'arrière et le côté de la mamelle, le pied et le jarret, et la cuisse (voir infographie).
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