
Les infections sont faciles à repérer grâce aux symptômes. On peut identifier trois facteurs de risques.
DANS LES DIX JOURS QUI SUIVENT UN VÊLAGE, L'UTÉRUS doit être capable d'évacuer tous les débris de placenta et de liquide du foetus pour aboutir à une involution complète en un mois. La fécondité ultérieure de la vache dépend de la réussite de cette épuration naturelle.
Ce nettoyage se fait de deux façons. Tout d'abord mécaniquement, par les contractions des fibres musculaires de l'utérus. Ensuite biologiquement, par l'activité des globules blancs et sous l'effet des prostaglandines F2 naturelles de la vache. Si l'un ou l'autre de ces systèmes ne fonctionne pas et qu'une contamination importante par des bactéries se produit lors du vêlage ou juste après, l'inévitable infection prend le dessus sur les mécanismes de nettoyage et de rétraction de l'utérus.
Cette infection peut prendre des proportions telles que la fièvre passe facilement au-delà de 40 °C, alors qu'une odeur forte et fétide se développe dans le vagin et peut être aisément détectée en salle de traite. En général, l'état de la vache en est affecté. Cela se traduit par une baisse de l'appétit, un mauvais démarrage en lactation et un abattement de l'animal.
Comme les symptômes sont faciles à repérer, le traitement antibiotique doit être précoce et prolongé (quatre à cinq jours en général). Une vache mal soignée est exposée à une stérilité due à une métrite chronique, à une chute de production, à une cétose, à une péritonite ou, classiquement, à un déplacement de caillette. Parfois, l'infection peut même entraîner la mort de l'animal en quelques jours. Le coût du traitement de cette infection est compris entre 100 (cas simple) et 1 500 euros (mortalité), avec une moyenne à 200 euros.
TROIS FACTEURS DE RISQUES INFECTIEUX
L'HYGIÈNE DU VÊLAGE ET LES DÉLIVRANCES MANUELLES : lors de ces opérations, on recommande le port de gants, le nettoyage et la désinfection de la vulve ainsi que des lacs de vêleuse. Il convient également d'être vigilant sur la propreté du local où se déroule le vêlage.
Les délivrances manuelles doivent se limiter à une intervention de dix minutes au maximum, être non traumatisantes et effectuées de manière hygiénique. Un vêlage difficile avec une blessure du col de l'utérus ou du vagin peut entraîner une infection. Les bactéries qui sont identifiées ne sont pas spécifiques aux métrites aiguës, mais elles peuvent aussi être responsables de panaris interdigités ou d'abcédations.
LA PRÉPARATION DE LA VACHE AU VÊLAGE : on conseille de ne pas distribuer des rations excessives en azote, déficitaires en énergie, carencées en vitamine E et en sélénium.
Les tarissements à l'herbe en fin d'été sans complémentation énergétique ou minérale sont à éviter. Ils sont responsables de mauvaises conditions de délivrance et de trop faibles défenses immunitaires de l'utérus. Pour limiter les risques, la préparation au vêlage doit se faire quinze jours avant la date présumée du terme.
LES MALADIES MÉTABOLIQUES : elles peuvent aboutir à des métrites aiguës (fièvre de lait, cétoses préalables). La cétose peut être à la fois la cause (elle diminue les défenses immunitaires des vaches) et la conséquence de la métrite aiguë. Elle doit alors être soignée en même temps que l'infection. La fièvre de lait diminue la capacité de contraction des muscles en général, ceux de l'utérus en particulier, et limite alors la capacité d'involution naturelle.
Les vaches atteintes seront contrôlées à trois semaines post-partum pour détection et traitement de métrite ainsi que pour retard d'involution
Les vaches mal délivrées ou à vêlage difficile doivent être surveillées quotidiennement : prise de température, détection d'écoulements rougeâtres malodorants, baisse de forme... © CLAUDIUS THIRIET
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?