
En cas de tarissement court, on doit observer une période sèche minimum de six semaines.
LE TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE INTRAMAMMAIRE AU TARISSEMENT RÉPOND À DEUX OBJECTIFS. Le premier est d'assainir les vaches infectées chroniquement, soit par leucocytes, soit après plusieurs mammites en lactation. Les bactéries responsables sont profondément enkystées et difficiles à atteindre (staphylocoques et streptocoques). Au mieux, un taux de guérison de 50 à 75 % est visé. Le deuxième objectif est de protéger les vaches saines, car la fréquence de nouvelles infections est quatre fois plus élevée lors de la période sèche.
QUELS RISQUES PRÉSENTE LE TRAITEMENT ?
L'antibiotique doit diffuser dans la mamelle à une concentration efficace et sur une longue durée. Étant dégradé progressivement, aucun antibiotique ne protège tout au long de la période sèche. Il reste pourtant encore détectable sous forme de résidus pendant sept à dix semaines après l'administration. La concentration dans le lait livré ne doit pas dépasser la limite maximale de résidus (LMR), car ces médicaments présentent un risque pour la consommation humaine et nuisent à l'industrie laitière, ce sont des inhibiteurs. La laiterie les recherche et si le test est positif, le lait est détruit.
QUELQUES RÈGLES À RESPECTER
• Identifier les vaches taries.
• Stocker distinctement les tubes de traitement en lactation et au tarissement dans la pharmacie.
• Considérer une période sèche de référence de six semaines. En cas de tarissement court, respecter la notice et vérifier auprès de la laiterie l'absence de résidus avant de remettre le lait dans le tank. Attention, car les notices sont parfois floues sur la durée de la période sèche : « en cas de vêlage prématuré », « parturition prématurée » ou de « tarissement court ».
Les notices retiennent généralement un minimum de quatre à six semaines. Ensuite, vérifier quand débute le temps d'attente. Ce peut être « après traitement », donc à partir du moment de l'application intramammaire, ou « à partir de la fin de la période colostrale ».
• Le lait provenant d'une traite à moins de 7 jours après le vêlage et, d'une manière générale, le lait contenant du colostrum ne peuvent être considérés comme des laits propres à la consommation (décret du 7 janvier 1971).
Il est donc interdit de commercialiser du lait dans les sept jours qui suivent la mise bas, quelle que soit la durée du temps d'attente lait. Or, les indications souvent confuses « temps d'attente lait 0 jour » ou « 0 jour après la période colostrale si le vêlage n'est pas prématuré » doivent se comprendre pour un tarissement de six semaines et après sept jours de colostrum.
POUSSER PLUS LOIN LA RÉFLEXION
Le temps d'attente est exprimé en traites ou en jours. En cas de traite unique, le dimanche compte pour une demi-journée. En traite robotisée, considérer deux traites par jour, pas le nombre de passages. La prévention des risques de résidus repose également sur une antibiothérapie raisonnée. Les vaches saines n'ont besoin que d'un traitement préventif. Sachant qu'en fin de tarissement, l'antibiotique n'est plus en quantité suffisante pour agir efficacement contre certaines bactéries qui peuvent infecter la mamelle à tout moment, les obturateurs trouvent ici tout leur intérêt et le respect de l'hygiène du logement des taries limite les risques. Le traitement au tarissement doit être adapté à l'élevage et à chaque vache, à travers l'analyse de l'historique des animaux et la recherche des bactéries en cause grâce à la réalisation d'antibiogrammes.
GROUPE QUALITÉ DU LAIT GDS BRETAGNE
Le traitement au tarissement doit s'appuyer sur un protocole de soin adapté, élaboré avec le vétérinaire traitant. © CHRISTIAN WATIER
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