LA FRANCE NE SERA PLUS LE SEUL PAYS OÙ LES ÉVALUATIONS GÉNÉTIQUES des bovins laitiers s'expriment sur des bases d'édition différentes pour les mâles (taureaux d'IA nés de 1998 à 2001, pour les index 2009) et les femelles (vaches nées en 2002, pour les index 2009). Ainsi vient d'en décider l'interprofession France Génétique. Une base, rappelons-le, correspond à la population de référence dont l'index moyen est, par convention égal à zéro. Désormais, les index s'exprimeront sur une base unique. En l'occurrence, les vaches des cohortes 2002 à 2004 pour les index 2010. Cette population sera rajeunie d'un an chaque année. Une base d'indexation femelles présente de nombreux avantages.
1. Les index sont désormais directement comparables entre sexes et l'index sur ascendance d'un jeune animal est la demi-somme des index parentaux publiés.
2. La base renvoie aussi à des vaches en production récemment et qui expriment directement les caractères sélectionnés. Son effectif important la protège de variations irrégulières causées par de petits effectifs de taureaux pour les races régionales.
3. La sélection génomique accroît l'efficacité de la sélection des taureaux et donc augmenterait la divergence entre le niveau génétique moyen d'un groupe de taureaux sélectionnés (que la base mâle aurait mis à 0) et celui des vaches en production
4. La base femelle permet un affichage clair de l'avance ou du retard génétique des taureaux. Si les taureaux reproducteurs sont en « avance génétique » par rapport à la population de la base, leurs index sont plus favorables et la pression des utilisateurs vis-à-vis de ces caractères sera diminuée (cas des quantités de matières). À l'inverse, si les taureaux sont en « retard génétique », leurs index sont moins flatteurs et la pression des utilisateurs sera renforcée (cas des caractères fonctionnels).
En résumé, les nouveaux index 2010/1, pour les vaches comme les taureaux et pour la plupart des caractères, refléteront la supériorité d'un animal par rapport à « la réalité ». À savoir le niveau génétique d'une population de femelles en production récemment. Les seules exceptions sont les caractères dont le modèle d'indexation ne permet pas d'estimer la valeur génétique des vaches (facilités de naissance ou de vêlage, vitalité des veaux à la naissance ou au vêlage). Pour ces caractères, les bases d'indexation regroupent toujours des taureaux testés de quatre ou six cohortes : en 2010, les naissances de 1998 à 2001 pour les races principales, 1996 à 2001 pour les races régionales, avec chaque année un rajeunissement d'un an.
JEAN-MICHEL VOCORET D'APRÈS L'INSTITUT DE L'ÉLEVAGE
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