L’ataxie en Charolais, l’axonopathie en Blonde d’aquitaine, le veau tourneur en Rouge des prés... Plusieurs anomalies sont présentes chez les bovins allaitants. Certaines plus graves que d’autres. Mais aujourd’hui, grâce au génotypage, il est possible de repérer ces mutations et d’agir.
Au cours d’une conférence organisée par l’Idele, Coralie Danchin-Burge, spécialiste de la génétique, rappelait que tous les reproducteurs sont porteurs de mutations « inopportunes ». Cependant, grâce à la révolution génomique, il est aujourd’hui possible de repérer les gènes d’intérêt comme les mutations. En repérant ces mutations, on pourrait envisager d’éliminer tous les reproducteurs porteurs pour stopper leur prolifération. Mais en agissant ainsi, il ne resterait plus beaucoup de mâles puisqu’ils sont tous porteurs d’anomalies…
L’institut explique qu’il est donc essentiel d’évaluer les mutations grâce à la création d’un index de synthèse. Il calcule la valeur économique de l’anomalie, son coût potentiel pour l’éleveur (qui dépend de l’âge d’apparition chez l’animal, ce qu’elle cause, les coûts vétérinaires qu’elle engendre, etc.), et sa fréquence. L’objectif de cet index est de réduire progressivement la fréquence des anomalies grâce à la gestion des accouplements par l’éleveur ensuite. Cette méthode permet d’éviter les risques mais elle nécessite cependant de génotyper les mâles du troupeau, ce qui s’avère encore trop coûteux pour l’éleveur, surtout en allaitant ! Il est donc du ressort des organismes de sélection de prendre leurs propres décisions : diminuer la fréquence ou éradiquer totalement les mutations indésirables.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?