Les Civam des Pays de la Loire mettent l’arbre fourrager à l’honneur, via le témoignage de Béatrice Cherrier, éleveuse de Limousines. Dans une vidéo, l’agricultrice explique comment elle pratique le pâturage de ligneux sur sa ferme.
Chez Béatrice Cherrier, dans la Sarthe, les Limousines pâturent la tête en l’air. Avec 29 ha pour 25 mères en système naisseur, l’agricultrice mise sur l’arbre fourrager pour compléter l’herbe, servie en pâturage, foin ou enrubannage.
Tout a commencé il y a cinq ans. « J’ai commencé à utiliser les haies pour produire du bois déchiqueté pour la litière, et lorsque j’ai posé les branches dans la parcelle, je me suis rendu compte que les vaches commençaient à manger les feuilles sur les jeunes branches ». Dès lors, l’éleveuse a commencé à voir l’arbre comme une ressource alimentaire. Et avec 9 km de haies sur la structure, elle ne manque pas de ressources.
« À partir d’avril, j’ouvre mes parcelles portantes aux bovins, et ils consomment à la fois l’herbe et les feuilles accessibles », explique Béatrice. Les bovins reviennent ensuite dans les parcelles selon une logique de pâturage tournant, orchestré selon la portance des sols.
Pratique de « la rame au sol »
En fin d’été, elle profite des tailles de haies pour tester un nouveau type d’affouragement « la rame au sol ». Les branchages sont mis à disposition des vaches dans les parcelles en attendant le déchiquetage pour la litière. Difficile pour autant de parler de compensation de l’herbe par les fourrages ligneux, « il y a toujours de l’herbe dans les parcelles, même en été car la zone est très humide », explique Béatrice, mais à terme, le projet Climatveg porté par les chambres d’agriculture, devrait fournir des données d’ingestion sur les arbres fourragers.
Au-delà de la production fourragère, l’éleveuse y voit un bénéfice en termes de santé animale, « je ne fais plus de vermifuge. Pour moi c’est le principal avantage de la pratique ».
Attention toutefois à ne pas fragiliser les arbres. « Il faut les protéger. J’ai notamment des clôtures autour des troncs », avertit l’éleveuse, qui compte également sur un plan d’abattage pour gérer ses haies.
Les vaches sont assez sélectives sur les essences qu’elles consomment. « Lorsque je les observe, je vois que l’Épine noire, le Saule, l’Orme, l’Érable, le Charme et un peu de Fusain partent en priorité. Elles ne consomment pas les ronces, même coupées », conclut l’agricultrice.
Ils rétrofitent un John Deere en électrique : le verdict après un an d’utilisation
L’armoricaine, support de formation au lycée La Touche
La dégradation de la conjoncture menace le prix du lait
Grâce à une rampe de chargement, Patrick Feuillet paille « avec un seul tracteur »
En Suède, la ferme historique DeLaval passe de 250 à 550 vaches laitières
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Comment préparer une vache à la césarienne
Avant même la ratification, les importations de viande du Mercosur bondissent
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »