Pour démontrer l'intérêt de bien éclater les grains, Krone a convié des experts de la nutrition pendant ses journées Optimaize. Pour bien ensiler, la recette est finalement simple : récolter à la bonne maturité et vérifier le réglage de l'éclateur grâce au test de la bassine. Un ensilage de maïs bien fait, c'est plus de lait, plus de taux et plus de revenus à la clé.
Cependant, et quelle que soit la longueur de coupe, l'éleveur doit s'assurer du taux de matière sèche (MS). Le conseiller rappelle « qu'un point de MS correspond à 200 kg/ha de MS en plus. Ensiler trop tôt pénalise donc le rendement et il faudra compléter la ration avec d'autres aliments. En France, seulement 50 % du maïs ensilage est récolté à bonne maturité, soit plus de 32 % de MS. C'est insuffisant ! » Selon Arvalis, le stade optimal est à 32-33 % MS plante entière. C'est là que le grain contient une part d’amidon vitreux comprise entre 30 et 50 %. C'est ce qui donne au grain son caractère dur.
Le test de la bassine est simple à réaliser le jour du chantier
Pour être digestibles, les grains doivent obligatoirement être fractionnés et c’est le rôle des rouleaux éclateurs de l'ensileuse. L'éclateur est constitué par deux rouleaux cannelés qui se font face. Sur les machines récentes, l’opérateur peut modifier leur écartement directement depuis la cabine. Pour renforcer l'action d’éclatement, le différentiel de vitesse appliqué aux rouleaux est situé entre 20 et 30 %, parfois 40 %. Cette différence de vitesse cisaille les particules de fourrage et réduit leur taille. Pour être efficace, aucun grain ne doit ressortir intact ! Les grains non éclatés ne seront pas digérés et finiront dans les bouses.
À l'œil, impossible de vérifier la qualité d'éclatement des grains. Pour y parvenir, la méthode la plus simple le jour du chantier est le test de la bassine. Quesako ? Il s'agit de séparer les tiges et les feuilles des grains en plongeant un échantillon de deux litres dans un seau d’eau. Tiges et feuilles restent en surface : il suffit de les retirer. Ensuite, il faut vider l'eau pour ne conserver que les grains. Le contrôle visuel est ainsi plus facile et permet si besoin de régler l'éclateur !
Autre méthode : le Corn Silage Processing Score (CSPS). La technique juge de la qualité d'éclatement des grains avec plus de précision. Une masse (connue) de maïs fourrage sec est passée au tamis de 4,75 mm de largeur de maille. Le taux d'amidon des fractions est ensuite analysé. Résultat : l'éclatement des grains est jugé satisfaisant si au moins 70 % de l’amidon total de l’échantillon est contenu dans la fraction des particules calibrées à 4,75 mm. À ce niveau là, moins de 3 % de l’amidon termine dans les bouses.
La durée de stockage en silo améliore la dégradabilité de l'amidon
Certaines études montrent que les grains doivent être fractionnés en quatre parties au moins pour garantir leur digestibilité dans le rumen. Ce n'est pas le seul paramètre à prendre en compte, le stade de récolte et la durée de conservation en silo influent également. En clair, récolter trop tard pénalise la dégradabilité de l’amidon. A contrario, la durée de stockage l’améliore.
Enfin, la hauteur de coupe. Il suffit parfois de relever la tête de récolte pour améliorer le niveau énergétique de la ration. Jean-Luc explique que « le rendement laitier = rendement de la vache + rendement des cultures. Il est nécessaire de contrôler la qualité du travail de la machine pour ne pas pénaliser le rendement. Bien éclater le grain facilite la valorisation de l'énergie dans le rumen de l'animal. En moyenne, un grain éclaté en 4 ou 8 morceaux représente 0,95 UF. En deux, le taux chute à 0,85 UF et l'éleveur doit ajouter des concentrés ». Et de conclure : « bien ensiler son maïs, c'est plus de lait et plus de taux à la clé ! »
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