D’après un sondage réalisé sur Web-agri, 37,8 % des éleveurs estiment que leurs stocks de fourrages seront insuffisants pour l’année. Des solutions sont envisageables comme le semis d'intercultures fourragères.
747 éleveurs ont répondu à un sondage réalisé le mois dernier sur Web-agri.fr. À la question « vos stocks de fourrages seront-ils suffisants pour l’année ? », 62,2 % des votants ont répondu « oui » contre 37,8 % de réponses négatives. Plus d’un tiers des éleveurs estiment donc ne pas avoir assez de fourrages en stock pour nourrir leurs animaux. Il est primordial pour ces éleveurs de réaliser un bilan fourrager avant de choisir la solution pour pallier ce déficit.
Avec des gelées tardives fin avril, des températures élevées et une pluviométrie déficitaire, le printemps a asséché les sols sur la quasi-totalité du pays, notamment sur les Hauts-de-France et le Grand-Est. La croissance des prairies a été ralentie par cette sécheresse ce qui a obligé certains éleveurs à complémenter leurs animaux aux champs.
Reconstituer le stock grâce aux intercultures
Même si les ensilages de maïs sont annoncés précoces, les stocks de fourrages sont déficitaires dans plus d’un tiers des exploitations. Pour pallier ce manque, le semis d’intercultures fourragères est envisageable, d’autant plus que la moisson est terminée dans bon nombre de régions. Ces cultures servent à la fois de couverture du sol durant l'hiver et permettent de récupérer des tonnes de MS de fourrages en étant exploitées en pâturage d’automne, en enrubannage, ou en affouragement en vert. On retrouve alors le colza, le radis et la navette pour les crucifères. Pour les graminées, le ray-grass italien, le dactyle, l’avoine, le brome, la fétuque, la fléole des prés, le moha, le seigle, le sorgho, le triticale, le millet perlé et le pâturin. Concernant les légumineuses, on peut utiliser de la féverole, du pois fourrager, du trèfle d’Alexandrie, du trèfle incarnant et de la vesce commune. Attention, pour que la culture intermédiaire bénéficie du statut Cipan (Culture Intermédiaire Piège à Nitrate), le choix des espèces varie selon les régions avec le « programme d’actions régional ». Sur un plan économique, il est préférable de faire pâturer les intercultures fourragères (cela limite les frais de mécanisation et la valeur nutritionnelle élevée du fourrage jeune permet de réduire les concentrés).
Sans augmenter le stock de fourrages, on peut le préserver
Dans le cas où l’implantation d’intercultures n’est pas réalisable, quelques solutions existent pour sauvegarder le stock de fourrages plus longtemps. On peut d’abord réserver les meilleurs fourrages aux vaches laitières en remplaçant le foin distribué aux génisses, vaches allaitantes ou bovins à l’engrais par de la paille. Cependant, veillez à conserver les apports énergétiques et azotés nécessaires en complémentant avec des concentrés.
Certains éleveurs ont la possibilité d’acheter du maïs (sur pied ou ensilé) à des voisins ou des coproduits comme la pulpe de betteraves, les pommes de terre, le corn gluten feed, la drèche de blé ou de brasserie et la mélasse de betteraves.
Dans certaines exploitations, le manque de fourrage incitera les éleveurs à « faire du tri » dans le troupeau. C’est alors l’occasion de réformer les animaux qui ne sont plus assez productifs ou de vendre les animaux engraissés.
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