Après trois jours et quatre nuits de blocage sur l’alpage de la Servaz pour empêcher l’abattage d’un troupeau de 15 bovins atteints de dermatose bovine, la Confédération paysanne s’est résignée à lever la mobilisation.
Pour le syndicat, le déploiement de la vaccination dans la zone, avec près de 90 % d’animaux vaccinés selon les données du ministère, invitait à revoir la stratégie d’abattage total. « Les animaux du foyer sont vaccinés depuis un mois et isolés en alpage à 1 500 m d’altitude. Malgré cela, nous constatons que la décision de l’État reste radicale » expliquait Noémie Lachenal, co porte-parole du syndicat présente sur place mercredi 27 août.
La mobilisation n’est pas parvenue à peser sur le dernier Cnopsav (conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale), en charge de la politique sanitaire qui s’est déroulé le 28 août. À l’issue de la réunion, la Ministère de l’agriculture a rappelé la nécessité de l’abattage total des foyers de la DNC dans le but d’éradiquer la maladie du territoire français.
Le ministère de l’agriculture défend une stratégie d’éradication
La Confédération paysanne fait également état de « pressions exercées par la FDSEA » dans un communiqué en date du 29 août. « Ils nous accusent de retarder « un retour à la normale » attendu par toutes et tous, en empêchant le « dernier abattage ». Dans ce contexte, les éleveurs ont préféré lever la manifestation.
Pour le syndicat, ce retrait à un goût amer. « L’épidémie de DNC ne sera très probablement pas terminée demain avec l’abattage de ces 15 bovins […]. La semaine dernière, des cas ont été découverts sur une nouvelle commune de Savoie (Chindrieux) et dans l’Ain (sur l’alpage du Grand Colombier). Le changement climatique va rendre ces épidémies d’autant plus fréquentes, et l’abattage complet de troupeaux entier au premier virus de brucellose, de dnc, de salmonellose détecté ne résout rien. Il est urgent de penser collectivement des stratégies sanitaires adaptées ».
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