« 92 % des exploitations de ruminants n’exportent aucun effluent », a expliqué Éric Bertrand du service environnement de l’Institut de l’élevage lors d’un webinaire début février.
Depuis 20 ans, la valorisation agronomique des effluents d’élevage s’est considérablement améliorée. Elle a permis une réduction de la pression en azote. « Entre 2010 et 2020, la quantité d’azote épandue par surface de SAU a diminué en moyenne de 12 % dans les élevages de ruminants », poursuit-il. « Et entre 2000 et 2023, on constate une réduction de l’usage d’azote minéral dans les zones d’élevage de 25 %. »
Les déjections animales stockées représentent 1,2 Mt d’azote organique dont la valorisation permet d’éviter la production de 320 000 t d’azote minéral.
Baisse des émissions d’ammoniac
Niveau ammoniac, l’élevage bovin représente 22 % des émissions en France. Mais en 30 ans, les différentes actions mises en place, concernant notamment leur gestion en bâtiment et leur stockage, ont permis de réduire ses émissions de 23 %. À noter aussi que « la conduite au pâturage est un plus pour la qualité de l’air, elle induit de moindres émissions d’ammoniac qu’une conduite en bâtiment », explique Éric Bertrand.
Depuis 30 ans, l’élevage de ruminants a aussi diminué de 17 % ses émissions de gaz à effet de serre et la dynamique engagée se poursuit fortement avec l’ensemble des démarches filières mises en place. Parmi les principaux leviers mobilisés pour arriver à ce résultat : une meilleure valorisation des fourrages, une production locale de protéines ou encore un changement dans la conduite du troupeau.
Enfin, grâce au stockage de carbone permis notamment par les prairies, l’élevage de ruminants compense 30 % de ses émissions de GES soit 55 % de ses émissions de méthane entérique.
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