L’intelligence artificielle a la cote dans les allées du Space 2023. Nombre d’équipementiers cherchent à se positionner sur ce créneau, avec autant de solutions pour prendre le relais de l’éleveur dans la surveillance du troupeau.
Chez Adventiel, fournisseur de solutions numériques pour le monde agricole, on propose de mettre les bovins sur écoute. « On s’est intéressé à l’utilisation de l’intelligence artificielle pour surveiller l’ambiance sonore des bâtiments d’élevage », explique Xavier l’Hostis, responsable innovation chez Adventiel. L’objectif : repérer rapidement les troubles respiratoires sur le troupeau.
Écouter les bovins 24h sur 24
« La première chose que fait un éleveur lorsqu’il va dans son bâtiment, c’est écouter. Mais il ne peut pas le faire tout le temps », poursuit l’ingénieur. Avec le monitoring sonore, c’est un peu comme si l’éleveur écoutait son troupeau 24 h sur 24. D’autant que certaines maladies respiratoires sont réputées pour présenter des symptômes la nuit. « Avec ce système, on peut détecter tôt les maladies ».
Pour ce faire, l’entreprise a développé un système qui écoute les bovins en continu. Le son est ensuite envoyé vers un boîtier qui l’analyse en continu. « Nous avons formé une intelligence artificielle à reconnaître des sons représentatifs », détaille Xavier l’Hostis. « Comme l’IA fonctionne par apprentissage, on lui a fait entendre des dizaines de sons différents pour lui apprendre à relever les événements sonores que l’on souhaite étudier, comme les toux ou les snifs ». Si l’outil est aujourd’hui pensé pour identifier les troubles respiratoires chez les bovins, l’apprentissage pourra permettre à l’IA d’identifier d’autres événements sonores, pour d’autres productions animales.
Des seuils d’alerte pour l’éleveur
Le boîtier transforme alors le son en événements horodatés. En bref, le son est transformé en donnée. « Le système permet de savoir combien il y a eu de toux en une minute par exemple ». Lorsque le seuil fixé est dépassé, l’agriculteur reçoit une alerte sur son téléphone ou sur son tableau de bord.
Comme l’IA fonctionne par apprentissage depuis des bibliothèques sonores, il est possible d’imaginer monitorer d’autres usages. « Le système pourrait par exemple identifier des recharges de compresseur trop fréquentes, voire un incendie, ou coup de feu sur une exploitation ».
Et si le son donne moins d’information que l’image, il présente également des avantages. « Il faut beaucoup moins de puissance de calcul pour analyser le son que l’image, cela représente aussi beaucoup moins de données à stocker ». D’autant qu’il est possible de coupler l’installation à des caméras si l’agriculteur le souhaite.
Question installation, compter un micro pour 30 m². En cours de déploiement, la solution est actuellement présente dans une dizaine d’exploitations en lien avec l’Oniris pour améliorer la détection des maladies respiratoires sur jeunes bovins.
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