Les échanges en ferme avec les éleveurs, de plusieurs générations parfois, ainsi qu’avec les techniciens et conseillers de gestion, confirment la spectaculaire mutation des outils et des esprits ainsi que la formidable capacité d’adaptation des agriculteurs, du moins ceux qui restent (1).
« S’adapter au vivant est la base de notre métier, témoigne un éleveur de Saône-et-Loire. Mais la fréquence croissance des aléas climatiques ou sanitaires, le manque de visibilité économique complexifient notre métier. Qui aurait envisagé un prix du lait à 500 €/1000 litres alors qu’il était tombé à 294 €/1000 litres en 2016 ? Qui aurait prédit que le prix d’acompte du blé en coopérative s’élèverait à 280 €/t alors qu’il se situait entre 125 et 150 €/t les années précédentes ? »
Les éleveurs ne sont pas égaux face à l’adaptation. Il n’existe pas de ligne de conduite type. Les écarts se creusent entre les exploitations. Il faut de l’énergie et du temps disponible pour sortir la tête du guidon et s’adapter.
Le retour tant attendu d’un prix du lait et de la viande rémunérateur motive. Il constitue une reconnaissance de ce que font les producteurs et de ce qu’ils sont. À cet égard, c’est un moteur de l’adaptation.
(1) Depuis la mise en place des quotas en 1983, la filière laitière a connu une véritable hémorragie humaine. Dans l’Ain par exemple, alors que le nombre de producteurs s’élevait à 4 700, le contrôle laitier ne compte aujourd’hui plus que 500 exploitations.
SOMMAIRE
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