Calculer le prix de revient de ses produits pour fixer leur prix de vente

Vente directe
A noter : le prix d’équilibre est un minimum pour couvrir toutes les charges. Il ne génère pas de bénéfice ni de marge. (©Pixabay/Maxmann)

Coût de production, prix de revient, prix de vente, bénéfices... Quand on se lance dans la vente directe, il y a beaucoup de termes à connaître pour pouvoir fixer un prix juste de ses produits. La chambre d'agriculture de Bretagne nous donne un petit coup de pouce pour y voir plus clair.

« La loi de Pareto dit que 20 % des produits génèrent 80 % du chiffre d'affaires. » C'est ce que rappellent Florence Travert et Lénaïg Roué, conseillères à la chambre d'agriculture de Bretagne à l'occasion du forum des circuits courts. D'où l'importance d'en fixer un juste prix de ses produits.

« Si le prix de revient est supérieur au prix de vente, on n'aura aucun bénéfice, c'est pour ça qu'il faut savoir le calculer, pour assurer la viabilité économique et sociale de sa production et connaître ses marges de manoeuvre. Un prix juste doit couvrir les coûts de production et rémunérer le producteur », insiste Florence Travert.

Le prix de revient se calcule de la façon suivante : coûts de production - (aides + produits annexes*). Il est toujours à l'unité vendue (au litre, aux 1 000 litres, au kilo, à l'unité, etc.).

*: les produits annexes, dans le cas d'un produit laitier, peuvent être la vente des veaux ou des réformes.

Prix de vente d'un produit
Pour déterminer un prix de vente juste, il faut tenir compte des attentes de acheteurs, leur motivation et leurs moyens, ainsi que des prix des concurrents directs et indirects. (© Chambre d'agriculture de Bretagne)

Connaitre ses coûts de production

Dans les coûts de production, on a :

- la rémunération des personnes : elle s'apprécie en heures ou en montant et est répartie entre les différents produits. Elle peut être modifiée pour faire des hypothèses d'impacts sur le prix de revient des différents produits.

- la rémunération du capital : le taux est à choisir par l'exploitant.

- les charges opérationnelles : elles sont liées au fonctionnement de l'entreprise et affectées aux produits concernés, comme l'alimentation du troupeau ou encore les intrants.

- les charges de structures : elles sont liées au fonctionnement plus global de l'entreprise et difficilement rattachable aux produits, par exemple le fermage, l'assurance, la comptabilité. On fait un prorata pour les affecter aux produits.

- les amortissements : même chose, on affecte cette charge aux produits qu'elle concerne avec une clé de répartition.

Où trouve-t-on les données pour réaliser ce travail ? Dans le grand livre, les factures, le compte de résultat, les tableaux de prêt et d’amortissement, etc. Les deux conseillères rappellent notamment que « la chambre d'agriculture propose plusieurs formations à ce sujet, et même des rencontres en groupe pour pouvoir se comparer avec d'autres ».

Réagir à cet article
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo

Éleveurs et libres de leurs choix

Installation/transmission

Tapez un ou plusieurs mots-clés...