Mises à mal par des décennies de remembrement, les haies bocagères pourraient être réhabilitées à grande échelle dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Leur intérêt est double : outre le captage du carbone, les haies constituent un gisement important d’énergie renouvelable.
Limiter l’érosion des sols, favoriser la biodiversité, protéger les cultures et les animaux contre le vent et la chaleur, etc : les atouts des haies bocagères sont multiples. Surtout, elles sont bonnes pour le climat . Intégrées au panel de solutions agricoles pour limiter l’ empreinte carbone du secteur, les haies bocagères pourraient permettre une économie de 1,3 Mt éqCO2 par an si les producteurs en doublaient la surface consacrée d’ici 2030, selon l’Ademe.
Les Chambres d’agriculture et l’Inra comptabilisent environ 810 000 ha de haies en France, dont 503 000 sur des terres agricoles. A ces surfaces s’ajoutent environ 150 000 ha d’alignement d’arbres. Selon les espèces plantées, un hectare de haie permet un stockage du carbone, dans le sol et les racines, compris entre 550 et 900 kg CO2/ha/an. Avec 1,8 Mha de ces haies, le secteur agricole pourrait ainsi économiser environ 1,3 Mt éqCO2.
Accroître la surface en haies bocagères permettrait aussi au secteur agricole de s’assurer un gisement d’énergie renouvelable important. Un kilomètre de haie d’une largeur totale de 10 mètres offre un potentiel de production jusqu’à 80 m 3 « apparent plaquette » humide (MAP), soit jusqu’à 17 t de bois sec, de quoi permettre le chauffage annuel d’une maison de 150 m 2 et d’économiser plus de 1 500 litres de fioul.
Optimiser les débouchés du bois
D’un point de vue économique, implanter et entretenir une haie reste coûteux. Selon les Chambres d’agriculture, l’implantation de 100 mètres linéaires coûte de 6 à 15 €, amortissable sur 30 ans. « Des aides sont possibles jusqu’à 80 % », précise l’APCA. Il faut compter ensuite de 10 à 30 €/100 ml/an en entretien, entre la taille et le recépage.
« La plantation et l’entretien des haies doivent être pensés pour optimiser ses services et les débouchés du bois, tout en minimisant les contraintes », explique l’APCA. Le développement de filières courtes collectives, avec les Cuma et les collectivités, permet d’optimiser les chantiers et sécuriser les débouchés. Le coût de revient en bois énergie est ainsi estimé entre 55 et 80 €/t de plaquette sèche. Ces plaquettes sèches peuvent être vendues entre 75 et 110 €/t.
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