La chambre d’agriculture de Bretagne organisait sa première journée laitière le 7 décembre dernier. Au menu, des conférences sur différents sujets d’actualité de l’élevage. Parmi elles, celle de Didier Debroize, conseiller en recherche appliquée au machinisme, proposait des pistes pour réduire sa consommation de GNR.
Réduire sa consommation de GNR. Facile à dire mais la mise en pratique n’est pas si simple. C’est pour donner quelques clés aux éleveurs laitiers que Didier Debroize, conseiller en recherche appliquée au machinisme, a proposé des pistes d’évolution, au cours de la première "Journée laitière" organisée par la chambre d’agriculture de Bretagne le 7 décembre.
Une consommation proportionnelle à la quantité de maïs
Avant d’envisager de réduire sa consommation, il faut savoir d’où viennent les plus grosses dépenses. « Pour cela, le bilan comptable ne suffit pas », prévient Didier Debroize.
Les observations montrent que la consommation de carburant augmente avec la part de maïs dans la ration : 212 litres par hectare de SFP lorsque le maïs dépasse 45 % de la SFP, 177 litres pour 30 à 45 % de maïs, 144 litres lorsque la SFP est inférieure à 30 %.
Néanmoins, les chiffres se rééquilibrent s’ils sont croisés avec ceux de la production. Il y a en effet peu de différences en termes d’énergie consommée pour 1 000 litres.
Il faut combiner différents angles d’approche (par ha, par vache, par tonne de matière sèche, par UTH…) pour identifier les facteurs influençant l’efficacité énergétique et les leviers d’action pour réduire les consommations. Pour un progrès significatif, c'est un travail qui doit se faire au cas par cas.
Les solutions déjà connues
Les grandes lignes pour diminuer la consommation de GNR sont cependant déjà connues. Le poste d’économie potentielle le plus important est la répartition du parcellaire. C’est la raison pour laquelle il est souhaitable de mettre en œuvre des échanges de parcelles lorsque c’est possible, pour les regrouper au maximum. Il est ainsi possible de faire des économies sur les déplacements à hauteur de 21 %.
Didier Debroize souligne le fait que 17 % d’économie peuvent être faites sur l’adéquation entre le tracteur et l’outil. « On ne va évidemment pas acheter un tracteur par outil, explique-t-il. Mais il faut veiller, au moment où on investit, à avoir la meilleure adéquation possible entre les deux. »
Le modèle de tracteur est aussi crucial. « Le premier problème, c’est qu’il y a très souvent une différence entre la puissance du modèle commandé et la puissance réelle du tracteur livré », souligne Didier Debroize. Difficile de gérer la consommation de GNR du tracteur dans ces conditions. « Pourtant, il est possible de réaliser 13 % d’économie avec un tracteur adapté à ses besoins. »
Enfin, 7 % peuvent être économisés sur le mode de conduite. Didier Debroize révèle qu’il est souhaitable de maintenir un régime à 1 500 tours, qui est le meilleur rapport entre la vitesse du moteur et la puissance nécessaire pour travailler.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
New Holland, McHale, Kubota, Kuhn… Les éleveurs font le plein de nouveautés au Sommet
Y a-t-il vraiment un plafond de verre pour le prix de la viande bovine ?
Du fourrage 2024 au fourrage 2025 : les conseils pour réussir sa transition
Récolte 2025 : « une situation particulièrement alarmante » pour les producteurs de maïs grain
Un système de compaction pour recycler les films d’enrubannage
Comment préparer une vache à la césarienne
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine
Logettes ou aire paillée ? Comment sont logées les vaches laitières françaises
Après la Prim’Holstein, la Génétique Haute Performance débarque en Normande