D rêches, pulpes, tourteaux, mélasses… les coproduits ont la cote en nutrition animale. C’est ce que révèle une enquête du réseau pour la sécurité et la qualité des denrées alimentaires (Réséda). En effet, 60 % des volumes de coproduits sont consommés pour la nutrition des animaux de rente.
Intéressante pour les éleveurs grâce à des prix généralement compétitifs, la production de coproduits croit significativement. Elle est passée de 9,1 en 2008 à 11,1 millions de tonnes de MS en 2017, notamment grâce à la progression de la filière des oléagineux, de la distillerie et de la brasserie.
Les coproduits ont probablement un bel avenir devant eux
Les éleveurs peuvent valoriser directement ces coproduits en les rachetant aux entreprises productrices ou via l’intermédiaire d’industries qui les intègrent dans la fabrication de leurs aliments. En 2016, 12,4 millions de tonnes brutes de coproduits ont été valorisées par la nutrition des animaux de rente dont 10,3 dans des usines et 2,1 directement en élevage. Les coproduits utilisés directement en élevage proviennent principalement des industries de la sucrerie (pulpes de betteraves), des oléagineux (tourteaux de colza), de la brasserie (drêches) et de l’industrie laitière (lactosérum et babeurre sous forme liquide ou concentrée).
L'activité de certains secteurs sera probablement amenée à se développer, générant ainsi plus de coproduitsEn fonction de la proximité entre l’entreprise productrice et l’acheteur, la région et les industries agroalimentaires présentes, la valorisation des coproduits devient plus ou moins rentable pour l’éleveur.
L’enquête du Réséda conclut quant au futur prometteur des coproduits pour l’élevage : « l’activité de certains secteurs tels que la sucrerie et la brasserie sera probablement amenée à se développer générant ainsi plus de coproduits. Des incertitudes persistent sur le développement des biocarburants qui pourraient impacter les volumes de coproduits des secteurs oléagineux et distillerie. »