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Si la pousse de l’herbe est insuffisante pour subvenir aux besoins du troupeau et que le chargement instantané du lieu de pâturage est conséquent, opter pour le topping peut s'avérer un choix judicieux. Cette technique venue de Nouvelle-Zélande consiste à faucher l’herbe dans le paddock avant le passage des vaches. Avec le temps sec du mois de mai, plusieurs éleveurs ont décidé de la tester.
Avec le temps sec du mois de mai, qui s'est accompagné de gelées blanches au moment des Saints de glace et d'un vent d'est asséchant, Antoine Thibault, agriculteur dans l'Eure, a constaté que son herbe ne poussait plus. « J'ai fait un peu trop pâturer mes vaches, nuit et jour, et maintenant, il faut que je laisse l'herbe se reposer sinon les vaches vont l'épuiser. J'aurais dû diminuer la pression pâturage avant », reconnaît l'éleveur normand sur Twitter. Ses animaux ne sortent donc plus depuis le 28 mai. Cette semaine, il a décidé de tester le topping pour remédier à son problème, il s'agit de couper les reflux, de les mettre en andain et de les faire ensuite pâturer par ces vaches.
Cette technique du topping, venue de Nouvelle-Zélande, est aussi pratiquée par plusieurs de ses collègues bretons. Vincent Luherne, éleveur dans le Morbihan, lui répond qu'il a opté pour la même technique au regard du peu d'herbe qu'il lui restait. Olivier Sourdin, éleveur en Ille-et-Vilaine, se veut rassurant en partageant une vidéo de son topping effectué au mois de mai, en précisant que cela lui a garanti « une pousse de l'herbe homogène et de qualité ».
Alors cette technique est-elle recommandée dans le cas d'un manque d'herbe ? Pour Paturesens, « si la pousse de l’herbe est insuffisante pour subvenir aux besoins du troupeau et que le chargement instantané du site de pâturage est conséquent, le topping est alors une bonne option ». Cela permet de « préfaner les plantes ce qui réduit l’amertume des zones de refus, les animaux viennent donc à augmenter leur ingestion de matière sèche et à consommer la quasi-totalité de la biomasse disponible ». Et les avantages de la technique ne s'arrêtent pas là, elle permet :
Une dynamique de pousse homogène
Une réduction du surpâturage entre les zones de bouse
Un gain de rendement herbager.
Une condition est cependant nécessaire à la réussite du topping : un bon déprimage pour « entretenir un niveau de gaine bas ».
En revanche, avec l'intervention mécanique nécessaire pour mettre en œuvre cette technique, le coût de la tonne de matière sèche d'herbe augmente. C'est ce qu'on mis en avant plusieurs éleveurs sur la Page des producteurs de lait en réponse à Pascal, éleveur ayant décidé de tester cette technique pour gérer les refus et l'épiaison.
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