Pour de nombreux éleveurs, les stocks fourragers sont au plus bas. C’est donc l’occasion d’optimiser la production de fourrages en cultures dérobées.
Les dérobées sont des ressources peu coûteuses, si on considère que l’essentiel des charges de structure sont imputées à la culture principale. Une quinzaine d’espèces sont utilisables. Pour les choisir, huit questions sont à se poser :
1. A quelle date se libère la parcelle ? La réponse va déterminer les espèces utilisables en fonction de leur rapidité d’installation. Certaines doivent être implantées tôt.
2. Pour quelle période d’utilisation ? Dès l’automne, en hiver, au printemps, mais aussi à l’automne et au printemps ?
3. La parcelle est-elle accessible aux animaux pour le pâturage ? Si la parcelle est proche d’une prairie que les animaux connaissent, il suffit de clôturer par un fil et de créer un passage pour que les animaux puissent faire les allées et venues entre la prairie et la culture dérobée.
4. Quel est le mode de destruction du couvert ? Certaines plantes sont détruites par l’exploitation, d’autres par le gel. La destruction peut être aussi chimique, mécanique ou par le labour.
5. Quel mode d’utilisation est envisagé ? Le pâturage exclusif, l’ensilage, l’enrubannage, l’affouragement en vert ou bien c’est le contexte fourrager qui fera prendre la décision.
6. Quelle sera la culture suivante ? Il faut tenir compte du risque de vecteur de parasites et maladies, du risque de repousses et de la réserve utile du sol en eau dont certaines plantes de cultures dérobées sont gourmandes au printemps.
7. Pour quel contraste climatique ? Les fins d’été ou d’automne peuvent être chaudes et sèches, froides et sèches ou froides et humides. Dans le mélange d’espèces implanté, il faut choisir des espèces où au moins une d’entre elles pourra s’exprimer si ces contraintes se présentent.
8. Y-a-t-il un autre objectif qu’une production de fourrages ? Par exemple un objectif agronomique, cynégétique ou environnemental ?
En fonction de tous ces critères, le choix pourra porter sur :
les légumineuses dites à petites graines : trèfle incarnat, trèfle d’Alexandrie
les légumineuses dites à grosses graines : vesce, pois fourrager, féverole
les graminées fourragères : RGI alternatif ou non alternatif, diploïde ou tétraploïde, éventuellement le ray-grass hybride diploïde ou tétraploïde, de type plutôt italien ou anglais
les céréales « dites » à pailles : avoine diploïde, avoine rude, seigle, triticale, moha, millet perlé
les brassicacées : colza de variété fourragère, choux, navette, navet fourrager, radis fourrager
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