Patrice Gerardin a testé le mélange au silo de maïs

Patrice Gerardin a testé le mélange au silo de maïs

Dans l’Est, l’entreprise Pollen propose à ses clients divers coproduits livrés déjà mélangés. Les objectifs : réduire le coût de la ration et le temps de travail lors de la distribution quotidienne. A l’aide d’une mélangeuse géante, un éleveur de Meurthe-et-Moselle a mixé coproduits, ensilage de maïs et luzerne dans le même silo.

Mélange de coproduits pour vaches laitières
Le silo d’ensilage de maïs comprend six coproduits et de la luzerne enrubannée, ce qui permet à Patrice Gerardin de gagner du temps chaque jour lors de la distribution. (© Terre-net Média)
A

La composition du silo (en kilos brut / VL) :
- 10 kg d’ensilage de maïs 2011 à 30% MS
- 20 kg d’ensilage de maïs 2012 à 36% MS
- 3 kg de luzerne enrubannée
- 8 kg de pulpe de betterave surpressée
- 5 kg de drèche de soja
- 1 kg de soja à 48 % de protéines
- 1,5 kg de soluble de maïs
- 1 kg d’orge
- 50 g d’urée
Le reste du concentré (correcteur azoté et propylène glycol) est distribué au Dac du robot de traite.
u Gaec des Jumelles, à Athienville (54), Patrice Gerardin élève 50 laitières à plus de 11.000 litres par vache. L’an dernier, il a fait appel à la société Pollen (voir ci-dessous) pour réaliser un mélange de coproduits directement incorporé dans l’ensilage de maïs.

« L’entreprise est venue avec la remorque mélangeuse de 45 m3. Nous avons repris l’ensilage de l’automne 2012 et celui qui restait de 2011. L’idéal serait de réaliser le mélange le jour du chantier d’ensilage. En tout, nous avons fabriqué 240 tonnes de mélange. C’est un gros boulot sur le moment, mais cela permet de gagner du temps chaque jour de l’année au moment de charger le bol mélangeur et la ration est déjà calculée.

Le mélange de coproduits au silo s’avère particulièrement intéressant pour les élevages en silo libre-service ou pour ceux équipés d’une désileuse cube avec une auge double ou un "pousse-fourrage". C’est, à mon avis, une solution bien plus économique que d’automatiser l’alimentation. »

 

Pollen - dominique Neige - coproduits - alimentation du bétail
Pour mélanger les coproduits à l'ensilage, Dominique Neige a conçu une mélangeuse d'une capacité de 25 tonnes de produits. (© Terre-net Média)
Dominique Neige a créé la société Pollen en 2005 pour vendre des coproduits et des mélanges de divers aliments du bétail issus des industries agro-alimentaires. Son site, pollendirect.fr, informe des cotations des matières premières en temps réel et un système de calcul renseigne les éleveurs sur les coûts rendus chez eux (livraison comprise). La société compte environ 400 clients principalement sur la zone Est : Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne.

Livrer le mélange composé par les clients et un nutritionniste

« 80 % de nos clients demandent des mélanges de coproduits déjà faits, qu’ils stockent facilement dans un petit silo couloir, indique Dominique Neige. Cela permet aux éleveurs de réduire le coût de la ration et de gagner du temps au quotidien. Pour exemple : un mélange à 42 % de MS et 38 % de Mat avec des tourteaux tannés pour l’équilibre Pdin/Pdie revient à environ 150 €/tonne livrée à la ferme. »

Contenant entre cinq et dix ingrédients, le mélange n’est pas évident à réaliser soi-même. C'est pourquoi l’entreprise travaille en collaboration avec un ingénieur du Btpl (Bureau technique de la promotion laitière) qui élabore les rations à partir des divers coproduits. Le client choisit ses différents coproduits selon leur coût et leur valeur alimentaire. Le mélange est effectué sur une plateforme puis il est livré périodiquement par camion.

« Pour limiter l’empreinte carbone liée au transport, j’essaie que les coproduits soient d’abord consommés localement, notamment pour les produits humides comme les drèches, constituées de 75 % d’eau », explique Dominique Neige.

Une usine d’aliments mobile

Depuis peu, la société Pollen a fait construire une mélangeuse de 45 m3 afin de réaliser directement des mélanges à la ferme avec l’ensilage de maïs ou d’herbe, comme chez Patrice Geradin (voir témoignage). « C’est une véritable usine d’aliments mobile. Elle peut mélanger jusqu’à 1.000 tonnes d’aliments dans une journée. »

Cette mélangeuse s’attèle à un semi-remorque pour les trajets sur route. Une fois sur la ferme, ses roues automotrices lui permettent de se déplacer lentement jusqu’au silo. Le bol mélangeur est surplombé d’un bras-grue qui manipule les aliments.

Mélangeuse pollen
Sur la route, la mélangeuse est attelée à un semi-remorque. (© Terre-net Média)

 

 

mélangeuse Pollen
La mélangeuse est équipée d'un bras-grue. (© Pollen)

 

 

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Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
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Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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