L'AMBIANCE AU SOMMET DE L'ÉLEVAGE SEMBLE SUIVRE LA CONJONCTURE LAITIÈRE.
Au beau fixe depuis quelques mois, les concours se sont déroulés dans la bonne humeur. En holstein, la compétition a été marquée par l'organisation d'un challenge longévité. Il regroupait des animaux ayant produit au minimum 40 000 kg de lait sur plus de cinq lactations. Avec ses 67 000 kg, Sandalette l'emporte haut la main. Non seulement productive, cette vache cumule également d'incontestables qualités morphologiques. Son développement squelettique, ses membres solides et sa mamelle bien conservée ont impressionné le juge.
NICOLAS LOUIS ET JEAN-MICHEL VOCORET
La ligne de dos solide de Salinoise Victoria
Au terme d'un final très serré, Alain Hogge, le juge belge, désigne Salinoise Victoria grande championne. L'orientation de ses côtes, l'ouverture de son avant-main et la solidité de sa ligne du dessus ont fait la différence dans ce concours. « Elle correspond au modèle de vache que l'on recherche dans la race. Salinoise Victoria se révèle puissante et dégage beaucoup de caractère laitier. Elle se déplace avec aisance grâce à des membres solides. Enfin, son système mammaire est sans défaut », confie le juge.
Une belle mamelle
Parce qu'elle présente plus de dégagement dans son épaule et une meilleure orientation de ses côtes, Duf Délice devance ses concurrentes et remporte le championnat dans la catégorie espoir. Elle se distingue également par son imposante profondeur de corps et des membres de qualité. Cette vache décroche aussi le prix de la meilleure mamelle grâce à un pis bien collé à son corps. « Admirez la fermeté de son attache avant et la force de son ligament suspenseur », s'est exclamé le juge belge.
Haute dans son avant-main
Le caractère laitier et le style de Salinoise Charlotte ont fait forte impression sur le ring. Très haute dans son avant-main, cette vache présente de l'angularité dans les épaules et une bonne inclinaison des côtes. Le juge a aussi souligné la qualité de ses membres arrière. La mamelle est d'une bonne tenue avec un pis haut, des attaches solides, et des trayons fins et bien implantés.
Un pis impeccable
Bulle se distingue avant tout grâce à sa mamelle fonctionnelle sans défaut. « Son pis m'a tapé dans l'oeil, confie le juge. Son attache arrière est haute et large, et ses trayons sont bien positionnés. » Cette vache se révèle par ailleurs harmonieuse, son bassin présente une bonne inclinaison et son dos estr suffisamment rectiligne.
Duchesse et ses aplombs de qualité
Sans conteste l'une des vaches les plus complètes de sa catégorie, le juge a été sensible à certains détails de Duchesse : la qualité de ses aplombs, son bassin bien dimensionné... Il a regretté que sa ligne de dos ne soit pas plus tendue. « Mais elle n'a rien à envier à ses concurrentes qui avaient plus ou moins le même défaut », explique-t-il.
Une bonne distance plancher-jarret
Conchita, une jeune vache classée dans les deuxièmes sections, remporte ce concours devant la championne adulte. « Sa distance plancher-jarret a fait la différence et lui permet de décrocher le titre », déclare la jeune Lucille Mahouin. Malgré un imposant développement squelettique, Conchita se révèle très harmonieuse. Elle possède également des membres très solides. « Cette vache respire le lait, elle mérite de bien vieillir. »
Cigogne survole le concours
Archétype de cette génération de montbéliardes qui, tout en restant de grandes laitières, ont retrouvé de l'éclatement dans l'avant-main, un dessus avec ce qu'il est nécessaire de musculature, Cigogne a crevé l'écran… comme elle l'avait fait au dernier show Umotest. Elle a écrasé le championnat jeune et glané sans surprise le prix de grande championne. Ne lui cherchez pas de défauts, c'est un modèle de vache à recopier. Elle a pour elle de la puissance dans l'avant-main, une bonne profondeur de flanc, un dessus solide et large, des membres très sains et une démarche sûre. Elle possède également un pis bien équilibré, sans volume et un excellent bloc arrière. Et pour finir, elle a des trayons de taille et de forme idéales.
Amboise devant Bobine
Il y avait du beau monde en finale des adultes, avec notamment Bobine, la championne de Paris 2011, impressionnante par son format, son corps et son avant-main. Le juge lui a préféré Amboise, de taille plus normale, mais très bien soudée et parfaitement proportionnée pour s'adapter à tous types de conditions d'élevage. Elle a des membres solides et une démarche parfaite, un dessus tendu avec une bonne couverture musculaire. La structure de mamelle est remarquable, les trayons de bonnes dimensions. Le ligament pourrait être plus marqué.
Du temps devant elle
Il y avait des gabarits plus impressionnants qu'Elisa, mais déjà trop mâtures pour le juge. De taille normale, avec une très bonne largeur de poitrine, Elisa a le temps de vieillir avec ses membres très sains. On pourrait lui souhaiter un dessus encore plus tendu, mais il y a la musculature qu'il faut. Le bassin est long et bien incliné. Le pis donne des gages de longévité par son attache arrière et son ligament efficaces.
Beaucoup de style chez Adriana
Très stylée et bien balancée, Adriana s'est surtout fait remarquer par sa mamelle très fonctionnelle. C'est d'ailleurs grâce à ce poste qu'elle fait la différence dans sa catégorie. « Ses attaches à l'avant et à l'arrière sont très solides. Ses trayons sont fins et bien positionnés », commente le juge.
Le développement de Déesse
Une imposante musculature, un bon squelette et un gabarit très développé, tels sont les qualités de Déesse. Fille du nouveau taureau Axel, cette vache se différencie aussi par la qualité de son déplacement et un bassin bien dessiné. Un pis sans volume et des trayons bien positionnés lui permettent de briller.
Une tarie l'emporte
Plutôt rare sur un concours, Veratre, une vache tarie qui s'apprête à donner naissance à son cinquième veau, remporte ce championnat. Pierre Poccard, le juge-éleveur, justifie son choix en soulignant sa puissance corporelle. « Les qualités d'éclatement et de profondeur de corps sont difficiles à trouver dans notre race », explique-t-il. Même si ce poste est difficile à juger sur le ring, sa mamelle est sans défaut majeur.
Triplé du Gaec Matignon
Le Gaec Matignon n'est pas venu pour rien à Clermont-Ferrand. Il s'adjuge le duo de tête du championnat adulte avec, en prime, la meilleure mamelle. Brune, la numéro un, a séduit Alcide Patelli, le juge italien, par « sa force, sa capacité, son excellente côte ». Il est vrai qu'il y avait là une vache typée lait très solide dans son dos, avec un bassin éclaté mais qu'on souhaiterait moins plat. Il l'a aussi élue meilleure mamelle pour son attache avant remarquable coulant sous le corps, son plancher bien horizontal, ses trayons de longueur, de forme et d'implantation idéales. À Uzel, la réserve, il a excusé le souci à la patte arrière droite pour ne retenir que ses qualités. D'abord, son pis toujours bien équilibré après cinq lactations. Apprécier aussi ses profondeurs et sa ligne de dos.
On la reverra
Doxana est une vache régulière, campée sur des membres très sains avec un jarret sec. Le bassin est normalement incliné dans le prolongement d'une ligne de dos bien tendue. Son pis se démarque par sa qualité d'attache avant, son absence de volume et ses trayons parfaits. Si l'attache arrière est haute et large, on pourrait lui souhaiter un ligament peut-être plus marqué.
La Suisse rafle tout
La couronne de la meilleure génisse du concours Eurobrune est revenue à la Suisse. Et pour cause, ce sont deux génisses suisses qui ont remporté le premier prix des deux sections en lice de gestantes de moins et plus de 26 mois. Zilli, la reine du jour, a impressionné le juge italien par sa profondeur, sa très bonne côte et ses membres remarquables. Dommage qu'avec ses poils du dessus parfaitement clippés, on n'ait pas pu apprécier la solidité supposée de sa ligne de dos à sa juste valeur. Zilli était, bien sûr, l'une des quatre génisses du lot suisse qui a remporté le challenge européen, devant la France et l'Italie. Suivaient les lots allemands et autrichiens. Cette énième édition du concours Eurobrune, débuté en 1996 au Salon de l'agriculture, le deuxième organisé dans le cadre du Sommet de l'élevage, rassemblait cette année vingt animaux (quatre par pays).
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?