
Le 67e concours de bovins de boucherie de Romenay a rassemblé 120 animaux. Dans un contexte pourtant difficile, près d’une centaine de spécimens ont trouvé preneurs dans une ambiance toujours festive.
Samedi dernier se tenait la 67e foire concours de bétail gras de Pâques à Romenay. Ce concours de bovins de boucherie de haute qualité, de plus en plus prisé par les éleveurs et engraisseurs de Charolais, rassemblait cette année 120 animaux. Un effectif complet qui tenait tout juste sous le chapiteau dressé sur la place du village. Dernier des rendez-vous de la saison dans le secteur, le concours de Romenay a drainé des exposants venus de toute la Saône-et-Loire, mais aussi de l’Ain limitrophe et de la Côte-d’Or. Comptant en son sein le président de la Fédération nationale des concours d’animaux de boucherie de haute qualité, le jury a eu à classer 66 génisses, 35 vaches, 17 bœufs et deux babys.
50 animaux pour Bigard
Au moins 91 des 120 bêtes exposées ont trouvé preneurs. À lui seul, l’abattoir Bigard de Cuiseaux a acquis 50 animaux, dont 40 par l’intermédiaire de l’Unec. Ce concours intervenait pourtant dans « un contexte de baisse des commandes, avec de gros stocks de viande en attente et au sortir de deux mois particulièrement moroses », faisait état l’un des acheteurs.
Le fait que Pâques soit plus tôt dans la saison que de coutume n’est pas non plus sans conséquence sur le commerce. D’autant que les concours de Pâques se retrouvent ainsi à suivre de seulement trois mois le Festival du bœuf, une proximité de calendrier qui a aussi son effet dans un contexte de marché difficile, analysait Pierre Bollet de l’Unec.
Malgré la lourdeur ambiante, les tarifs ont été sensiblement les mêmes, voire meilleurs, que l’an dernier en génisses (5,80 € à 6,56 € le kilo de viande) et en culardes (6,56 à 6,86 €). Des prix qui se sont maintenus aussi pour les championnes (jusqu’à 10 € pour la meilleure cularde ; 7,50 € pour une génisse prix d’honneur). Les bœufs se sont également bien vendus (4,27 à 4,57 € et jusqu’à 5,49 pour un prix d’honneur). En revanche, les tarifs ont été moins bons en vaches (4,27 à 4,88 €) avec des prix qui dévissent pour les deuxièmes et troisièmes prix.
Diversité d’acheteurs
Outre Bigard, le concours de Romenay bénéficie toujours d’une grande diversité de "petits" acheteurs. Des débouchés fidèles que l’on retrouve d’année en année et qui approvisionnent des points de vente en direct. C’est le cas de nombreuses supérettes des environs, de la Bresse, de l’Ain, du Jura… qui tiennent à marquer le coup en achetant entre un et cinq bovins. On retrouve ainsi des enseignes comme Super U à Saint-Amour, Carrefour Market à Romenay et Cluny, Bi 1 à Pierre-de-Bresse, Leclerc à Bourg-en-Bresse…
Un nombre important d’animaux approvisionne également des artisans bouchers. À l’image de la boucherie Allamant (74), acquéreuse de quatre bêtes, dont le grand prix d’honneur vache de Thierry Dufour et qui, chaque année, se fournit de plusieurs grands prix au concours de Romenay. La boucherie André de Beaune a, quant à elle, acheté trois animaux.
Succès populaire
Si le concours d’animaux de boucherie de Romenay semble d’année en année gagner en notoriété auprès des professionnels, son succès auprès du public n’est plus à démontrer. Comme d’habitude, il y avait foule derrière les vaches et, de manière générale, à toutes les animations concoctées par le comité de foire et la municipalité. 340 repas ont été servis pour le déjeuner et près de 3.000 personnes ont été accueillies sur place en ce samedi ensoleillé. Jamais à court d’idées, les organisateurs avaient même fait venir une troupe dénommée "Viva Venissia", donnant à Romenay un air de carnaval de Venise ! Signe du retentissement grandissant du concours, de très nombreux élus et personnalités sont venues découvrir cette importante manifestation bressanne.
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