
Malgré une météo peu clémente et le mondial d’enduro à Réquista, il suffisait d'aller du côté des halles pour se rendre compte que cette dixième édition du Festiboeuf était encore une fois le rendez-vous incontournable du mois d'octobre en Ségala.
Cet engouement s’explique par le souhait des organisateurs de promouvoir la viande bovine autour d’un concours de boucherie reconnu au niveau national. Ils ont voulu créer des animations en lien avec l'agriculture comme le salon du goût où des producteurs en vente directe proposaient leurs produits de qualité. L’ambiance était très sympa avec des éleveurs, des naisseurs-engraisseurs, des acheteurs venus de toute la France mais également un public familial où chacun y trouvait son compte parmi les nombreuses animations.
Fête foraine, vide-greniers, spectacle équestre, jeux, salon du goût où, pour la première année, le concours du meilleur tripou était organisé et remporté par la boucherie Blanquet, à Rodez, concours de bovins d'envergure nationale où plusieurs prix étaient décernés.
Même pour ceux qui n'ont pas l'habitude d'assister aux tractations entre éleveurs et marchands, le ballet qui s'est mis en place dès l'ouverture de la vente générale entre les acteurs au milieu d'animaux d'exception ne manquait pas d'intérêt ! Chacun a pu y trouver son compte du côté des professionnels, malgré le spectre de la fièvre catarrhale ovine et l'interdiction de la libre circulation des ruminants sur certaines zones. « Les animaux qui ont été présentés lors du concours sont peut-être les plus beaux que nous ayons jamais eu, a plaidé Jérôme At, président du comité naucellois. Preuve aussi que ce festival prend de l’ampleur et est reconnu, malgré son jeune âge. »
Les commerçants au rendez-vous
160 animaux au lieu des 225 prévus mais de belles bêtes de concours, bien en chair. Par conséquent, au final, pas de quoi gâcher la fête. Pour s’en convaincre, il n’y avait qu’à voir le nombre de commerçants qui avaient fait le déplacement, parfois de très loin, jusqu’au foirail de Naucelle. Aubracs, Charolaises, croisées, Limousines, Blondes d’Aquitaine : le top du top aligné croupe la première pour se faire tâter le haut des jarrets.
« Cela fait déjà 6 ans que je viens à Naucelle et je reviendrai l'an prochain ! » On comprend l'intérêt de cet événement pour Jean-Claude Vaccari, de Cazères, en Haute-Garonne. Quelle satisfaction pour cet éleveur qui a vendu trois bêtes aux enchères, trois championnes, championne du concours, championne naisseur-engraisseur et meilleure vache ainsi que la deuxième meilleure génisse ! C'est l'Aveyronnais Serge Costes, de La Capelle-Balaguier, qui a remporté le 1er prix d'honneur. On a pu remarquer aussi parmi les acquéreurs de ces viandes d'exception, des habitués comme Claude Azémar, Jean Cadars, de Rodez, Michel Guibert, de Tours…
La meilleure bête du concours également super prix d'honneur génisse a été achetée par la Boucherie Azémar de Rodez à 9.80 €. Le super prix d'honneur vache a été acheté par la Boucherie Thomas à Créteil au prix de 9.20 €.
Le 1er prix d'honneur vache a été acheté par la SAS Cadars à Rodez au prix de 9.40 €. Le 1er prix d'honneur génisse a été acheté par la Boucherie Guibbert à Tours au prix de 9.20 €. Par ailleurs, sur le foirail, les prix tournaient autour de 7 €.
Destinée à promouvoir l’élevage aveyronnais et mettre en valeur tout le savoir-faire qui l’entoure, cette fête de l’élevage bovin attire également de nombreux connaisseurs venus en voisins. Mais aussi des curieux attirés par le folklore et la tradition de cette manifestation qui est également très importante en termes d’économie, puisque sur le Ségala, l’élevage représente un emploi sur quatre. C’est certainement l’une des raisons qui pousse tout le secteur à se mobiliser pour faire du Festibœuf un événement à même d’attirer des centaines de visiteurs sur deux jours.
Un événement apprécié de tous, reconnu par les professionnels régionaux et nationaux, qui met en valeur les produits de qualité de notre territoire mais aussi le travail, les compétences de nos agriculteurs-éleveurs, compétences que l'on ne peut acquérir que si l'on exerce ce métier avec passion.
Et les organisateurs pensent déjà au Festiboeuf 2016.
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