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Sylvain, éleveur laitier (62)« J'ai réduit mon empreinte carbone de 14 % et j'ai gagné 13 €/1 000 l »

Sylvain a réduit l'âge au vêlage de ses génisses en passant de 30 à 26 mois. (©Pixabay)
Sylvain a réduit l'âge au vêlage de ses génisses en passant de 30 à 26 mois. (©Pixabay)

Sylvain est éleveur laitier dans le Pas-de-Calais. Accompagné depuis trois ans dans une démarche de progrès bas carbone, il revient sur les actions qu'il a mises en œuvre et sur les résultats obtenus.

Pourquoi t'es-tu engagé en 2019 dans la démarche ? 

Sylvain : « Je me suis engagé pour répondre à une demande sociétale, afin de faire un pas en avant vers les attentes des consommateurs. J'espère, qu'à l'avenir, une plus-value sera attribuée aux éleveurs acteurs dans la démarche bas carbone. »

Comment as-tu été accompagné ?

Sylvain : « Suite au premier diagnostic Cap'2ER en 2017, avec la conseillère carbone d'Oxygen, nous avons élaboré un plan d'action. Oxygen m'a accompagné dans l'optimisation de mes pratiques et dans la mise en place de nouvelles techniques. J'ai choisi une visite technique sur l'alimentation du troupeau laitier pour réduire les achats extérieurs. Ensuite, j'ai eu trois ans pour travailler sur ce plan d'action et atteindre les objectifs fixés en première année. À la clé ? Une empreinte carbone plus faible et une meilleure efficacité technico-économique, mesurée lors du deuxième diagnostic fait en 2020. »

Quels sont les leviers que tu as mis en place ?

Sylvain : « Le 1er levier que je m'étais fixé était de réduire l'âge au vêlage des génisses en passant de 30 à 26 mois. Pour cela, j'ai modifié ma conduite alimentaire pour soutenir la phase d'élevage et j'insémine plus tôt. 

Le 2e levier était d'optimiser la fertilisation azotée sur prairie. Je n'ai pas énormément de prairies mais mon but est de bien les valoriser. J'ai mis en place du pâturage tournant pour les vaches laitières avec 7 microparcelles, et j'ai réduit de 60 u N/ha la fertilisation. 

Le 3e levier était d'optimiser la production laitière tout en raisonnant les concentrés. En travaillant sur la qualité des fourrages distribués, les taux se sont améliorés. Je suis passé de 9 500 l de lait corrigés/VL avec 5,5 kg de concentrés/VL/j en hiver à presque 9 700 l de lait/VL avec 4 kg de concentrés/VL/j. En parallèle, j'ai également travaillé sur la santé des pieds de mes vaches qui souffraient de boiteries, ce qui impactait la production. »

Pour quels résultats ? 

Sylvain : « L'empreinte initiale de l'atelier lait était de 0,87 kg éq CO2/l, ce qui était déjà un bon résultat comparé à la moyenne régionale à 0,91 kg éq CO2/l. La mise en place de leviers a permis de réduire mon empreinte carbone de 14 %. D'un point de vue économique, la mise en place du plan d'action a permis un gain de 8 485 €/an soit 13 €/1 000 l. »

Ce témoignage a été recueilli par l'Idele.

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