Responsable d’un quart du réchauffement climatique, le méthane est le deuxième gaz à effet de serre après le dioxyde de carbone. La 26e conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26), qui s’est tenue à Glasgow, au Royaume-Uni, du 31 octobre au 13 novembre, a pris le sujet à bras le corps, concluant dans les premiers jours à un nouvel accord sur le Global Methane Pledge, engagement mondial pour la réduction des émissions de méthane.
Ainsi, les pays signataires s’engagent à réduire de 30 %, d’ici 2030, les émissions de méthane comparativement à celles de 2020. Cet accord aura des conséquences directes sur le secteur agricole, et notamment de l’élevage puisque la fermentation entérique, lors de la digestion des ruminants, constitue la principale source d’émission de méthane liée à des activités humaines.
Les États-Unis, l’Union européenne et 103 autres pays, dont le Brésil, le Canada, l’Argentine, ou la Nouvelle-Zélande, où les troupeaux sont nombreux, sont signataires de l’accord, à la différence de la Chine et de l’Inde, notamment.
Alimentation des animaux, gestion du troupeau : des pistes de réduction des émissions
Selon un rapport récent du Programme des Nations unies pour le développement, les émissions de méthane pourraient être réduites de 30 % d’ici 2030 avec des « mesures techniques ciblées déjà disponibles », dont 20 % à faible coût. 15 % supplémentaires pourraient venir d'autres mesures comme le passage aux énergies renouvelables (un sujet également au cœur des discussions de la COP26) et des modifications des régimes alimentaires. La Commission européenne a appelé à la mise en place de mesures contraignantes pour parvenir à ces objectifs.
Selon l’ONU, les compléments alimentaires spécifiques peuvent permettre de réduire les émissions des animaux de 20 % par an. Par exemple, l’ajout de graines de lin ou de colza à la ration quotidienne des vaches permet d’agir sur la digestion et de diminuer les émissions de méthane. Reste la question, pour l’éleveur, du surcoût entrainé par cette alimentation.
D’autres pistes existent en élevage bovin, comme l’optimisation de l’âge au vêlage pour réduire les périodes improductives des animaux. Ou des solutions plus originales, comme le masque anti-rots pour les vaches.
Cependant, pour aller plus loin, d’autres aspects non évoqués dans le cadre de la COP26 sont régulièrement mis en avant par les scientifiques, comme la lutte contre le gaspillage alimentaire ou la réduction de la consommation de produits carnés, au profit d'une augmentation des protéines végétales dans l’alimentation.
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