Les prairies sont des outils formidables dans lutte contre le changement climatique, notamment en matière de stockage de carbone. Depuis plus de 40 ans, « les plantes des prairies (…) sont sous la loupe des chercheurs », qui les étudient actuellement au travers du projet GrassLandscape1.
Selon un communiqué, les chercheurs de l'Inrae se sont particulièrement intéressés à « une graminée majeure des prairies : le ray-grass anglais ». Cette plante a une capacité « d’adaptation naturelle à une vaste gamme de variations environnementales, notamment climatiques ». Selon eux, « des stratégies de migration assistée2 et des méthodes de gestion appropriées des prairies devraient favoriser l’adaptation future de l’espèce et limiter son risque d’extinction locale ». Les connaissances acquises pourraient rendre possible la création « de nouvelles variétés de ray-grass anglais possédant les versions adaptatives des gènes identifiés. Ces variétés pourront être utilisées pour le semis de prairies temporaires adaptées aux futurs climats régionaux de l’Europe ». Notamment dans « des régions de l’Europe (moitié sud de la France, Espagne, Italie) où la présence du ray-grass anglais dans les prairies naturelles est probablement menacée par le changement climatique, car la diversité génétique existant dans ces régions est peu adaptée au climat à venir ».
Les scientifiques de l'Inrae se sont basés sur « l'analyse l’ADN de 469 échantillons de ray-grass anglais provenant de toutes les régions d’Europe. Ils ont ainsi identifié 633 portions d’ADN liées à l’adaptation au stress des hivers froids ou des longues sécheresses estivales, dont 374 ont pu être associées à un gène connu3 ».
1 : Le projet GrassLandscape a été sélectionné à l’appel d’offres FACCE-JPI ERA-NET+ 2014 Climate Smart Agriculture. Ce projet a été soutenu à INRAE par le métaprogramme ACCAF (Adaptation au changement climatique de l’agriculture et de la forêt) et le département BAP (Biologie et Amélioration des Plantes). Les partenaires du projet GrassLandscape étaient INRAE (UR P3F Lusignan, coordinateur du projet) et EPHE en France, IBERS au Royaume-Uni, IPK en Allemagne, ainsi que ILVO et Université de Gand en Belgique.
2 : La migration assistée de la diversité génétique d’une espèce consiste à introduire une population adaptée à un environnement climatique donné dans un nouveau site où le climat futur sera proche du climat actuel du site d’origine de la population. Dans le cas des espèces végétales des prairies, cette introduction pourrait être réalisée par un sursemis de graines
3 : Par exemple des gènes impliqués dans le stress oxydatif, la synthèse des fibres des parois végétales, l’induction florale.
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