FCO : protégez vos animaux

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La vaccination est recommandée à l’échelle du troupeau pour limiter l’impact économique en cas de contamination de la FCO. (©Stephane LEITENBERGER ARCHIVE 01)

De nombreux cas cliniques apparaissent dans le sud du Massif central. Le séquençage du virus montre qu’il s’agit d’une nouvelle souche.

Le sérotype 8 du virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO) s’est installé en France métropolitaine en 2007 et a touché d’autres pays européens. Une campagne généralisée de vaccination avait permis de la faire disparaître en 2012 mais, après une résurgence apparue en 2015 dans le Massif central, la métropole a de nouveau été placée en zone réglementée pour les sérotypes 4 et 8.

Une nouvelle souche plus virulente

Très récemment, en août 2023, de nombreux cas cliniques de FCO sérotype 8 ont été observés dans le sud du Massif central alors que ce virus y circulait depuis plusieurs années sans conséquences cliniques importantes. Le séquençage du virus a montré qu’il s’agit d’une nouvelle souchecontre laquelle les animaux sont mal protégés.

La FCO ne se transmet pas directement d’un animal à un autre. Cela passe obligatoire­ment par la piqûre d’un petit insecte (de 2 à 4 mm) du genre Culicoïdes, largement présent dans l’environnement. La multiplication de ces insectes est rapide, mais leur survie dépend des conditions climatiques. Si leur population est réduite en hiver, elle est maximale à la fin de l’été et au début de l’automne.

En hiver, des conséquences sur la reproduction

Les impacts de la maladie sont très variables. Les formes cliniques sur les adultes sont observées en été et en automne, lors de la prolifération des vecteurs, avec des symptômes généraux liés à la fièvre (prostration, amaigrissement) et des signes plus caractéristiques (jetage nasal, larmoiement, salivation). L’incidence sur la reproduction est surtout visible en hiver, avec des avortements, des jeunes mort-nés ou mal formés et de l’infertilité chez les mâles.

La vaccination, principal moyen de lutte

La désinsectisation des animaux vise à les utiliser comme des pièges vivants pour tuer les insectes qui viennent se nourrir de leur sang, ce qui permet de les protéger et d’éviter de nouvelles contaminations. C’est un outil à privilégier lors d’achats d’animaux provenant de la zone à risque qui peut être associé à un test PCR sur le sang total au moins quinze jours après l’introduction.

La vaccination est le principal instrument de lutte contre cette maladie.

  • Elle doit être utilisée en prévention et à l’échelle du troupeau de manière à limiter l’impact économique en cas de contamination.
  • Il faut cibler en priorité les animaux reproducteurs, mâles et femelles, et vacciner pendant la période de moindre activité des vecteurs, c’est-à-dire l’hiver, et en dehors de la période de mise à la reproduction.
  • Les effets indésirables des vaccins contre la fièvre catarrhale ovine sont très rares, mais ils peuvent être à l’origine d’une augmentation passagère de température et avoir des conséquences sur la reproduction.
  • La vaccination peut être réalisée par l’éleveur (hors certification en cas de vente ou de participation à un concours) et est particulièrement recommandée en cas d’émergence d’une nouvelle souche virale, comme c’est le cas actuellement.
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