Les experts bovins viande des chambres d'agriculture et de l'Idele dressent le bilan économique 2020 des élevages allaitants des Hauts-de-France et du Grand Est. Pour chaque système, les résultats sont en berne, notamment à cause de la sécheresse et de la crise sanitaire.
La sécheresse n'est plus une exception nulle part et l'année 2020 le montre une nouvelle fois. Les élevages allaitants ont souffert de déficits fourragers importants, sans parler de la perturbation des marchés liée à la crise sanitaire.
L'institut de l'élevage et les chambres d'agriculture publient les résultats économiques des élevages bovins viande des régions Hauts-de-France et Grand-Est. Ce qu'on constate : bien que les systèmes herbagers soient les plus autonomes, ils ont le plus souffert. Ce constat pose de grandes questions quant aux adaptations structurelles des élevages allaitants pour faire face aux aléas climatiques.
4 systèmes d'élevage bovins viande en Hauts-de-France
Les experts ont simulé les résultats de conjoncture économique sur 4 cas-types représentant les principaux systèmes d'élevage bovins viande de la région des Hauts-de-France :
Les experts notent une année 2020 encore très sèche, avec à nouveau le besoin de puiser dans le stocks d'hiver. D'où la nécessité d'optimiser les chargements en réduisant le nombre d'animaux improductifs et d'adapter la conduite du pâturage au changement climatique (sortir plus tôt notamment).
Dans le Grand Est : baisse des résultats pour tous
Dans le Grand Est, le déficit fourrager de l'année 2020 a fortement impacté les résultats économiques des systèmes herbagers. « Les EBE des systèmes étudiés sont en baisse de 5 à 13 % par rapport à 2019 et l’efficacité économique est dégradée avec au mieux 35 % d’EBE/PB. Ces résultats tiennent compte de surcoûts d’alimentation en rapport avec l’objectif de maintien des performances des troupeaux. »
À noter : l’accès aux aides calamités agricoles n’est pas intégrée aux résultats et pourra partiellement compenser les surcoûts dans les exploitations bénéficiaires.
Le constat est clair : les charges opérationnelles sont en hausse dans tous les systèmes. Cours des correcteurs azotés à des niveaux records, tension sur les prix de la paille : les surcoûts alimentaires sont estimés à 45 €/UGB pour des systèmes avec maïs et à 110 €/UGB pour des systèmes naisseurs basés sur l’herbe. Heureusement, le cours des femelles finies en hausse depuis le milieu de l'année sauve le produit viande.
Les conseillers élevage expliquent : « Avec la sécheresse, certains éleveurs ont décidé de rentrer leurs vaches allaitantes dès fin août pour les naissances d’automne. Il aurait pu être intéressant de ressortir ces animaux en pâture après les vêlages (si pas d’IA). Le pâturage est à prolonger pour les autres animaux tant que les conditions de portance le permettent. Même si l’affouragement est toujours nécessaire, cela permet une économie de litière. »
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