Une cinquantaine de défenseurs des animaux se sont déguisés en volailles mardi matin devant le Parlement de Strasbourg pour demander une révision de la législation européenne sur le bien-être animal.
Vêtus de costumes sombres et arborant des masques de poulet, des membres de L214 et de neuf autres organisations européennes ont incarné « des animaux venant défendre leurs droits ». Certains ont joué une scène de vote et fait la queue pour déposer un bulletin dans une urne. D'autres portaient des banderoles avec les slogans « Don't chicken out » (« Ne vous dégonflez pas ») et « Uncage the animal welfare law » (« Délivrez la loi sur le bien-être animal »).
L'objectif de la mobilisation est d'interpeller les eurodéputés, a déclaré Olivier Morice, chargé d'affaires publiques pour L214.
« En 2020, dans sa stratégie Farm 2 Fork (de la ferme à la table, ndlr), la Commission européenne s'était engagée sur quatre règlements portant sur l'élevage, le transport, l'abattage et l'étiquetage. Mais elle a trahi sa promesse », a-t-il estimé. « Rien n'a vu le jour, à part une proposition décevante sur les transports, la moins clivante. » Les associations mettent en cause notamment l'influence exercée par les groupes de pression de l'agro-industrie sur les institutions européennes.
Soutien de certains députés français
Plusieurs députés français et étrangers ont affiché leur soutien en participant au vote fictif. « On a besoin de ces lois qui protègent le bien-être animal », a affirmé Marie Toussaint, eurodéputée Les Ecologistes. « Il faut pousser la Commission européenne à adopter des lois qui nous font du bien, plutôt que de tout déréguler. »
« Si l'on veut continuer à manger de la viande, il est important de respecter quelques règles », s'est exprimée l'eurodéputée La France Insoumise Emma Fourreau. « Aujourd'hui, on voit bien que la question du bien-être animal est minimisée au Parlement. »
Selon l'Eurobaromètre de la Commission européenne, en 2023, 84 % des Européens estimaient que le bien-être animal devait être mieux protégé dans leur pays et 90 % considéraient que les pratiques d'élevage devraient répondre à des exigences éthiques minimales.
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