Arrivé avant l’ouverture du Space, le 14 septembre, le ministre de l’agriculture a longuement discuté dans les allées avec les visiteurs, éleveurs, représentants agricoles satisfaits de retrouver ce salon, l’un des premiers évènements agricoles de la rentrée. « C’est bien qu’il s’arrête pour dialoguer », salue un responsable agricole. Sa visite, comme celle de l’année dernière, a été appréciée, a souligné Marcel Denieul, président du Space, qui juge indispensable de venir « prendre le pouls d’une profession qui va mal, et qui n’est pas reconnue ».
Après l’intervention du président de la République vendredi dernier, Julien Denormandie n’avait pas d’annonces à faire, mais il a rappelé son engagement et sa ténacité sur un certain nombre de dossiers évoqués par ses différents interlocuteurs au cours de son parcours.
La rémunération, « mère des batailles »
Le bien-être animal, thème du Space cette année, pose pour le ministre la question des transitions. Or, « traiter du bien-être animal, c’est d’abord traiter du bien-être des éleveurs », a expliqué Julien Denormandie. Un bien-être qui doit être traité à travers deux priorités : la considération, d’une part, à renforcer en mettant en avant la qualité de l’élevage français, et d'autre part la rémunération, qui reste « la mère des batailles pour le bien-être des éleveurs », et « donc aussi la mère des batailles sur la question du bien-être animal », a-t-il affirmé lors de son discours.
Après l’échec relatif de la loi Egalim, « nous avons décidé de remettre l’ouvrage sur le métier », a-t-il également rappelé, en référence à la proposition de loi du député Grégory Besson-Moreau qui doit permettre, enfin, de « revenir sur la loi LME de 2008 ». La proposition de loi doit passer la semaine prochaine au Sénat.
Traiter les transitions « au niveau européen »
Sur les autres sujets mis en avant par le président du Space, le ministre s’est également montré rassurant. Concernant la nécessité d’investir, notamment, Julien Denormandie a rappelé le déploiement du plan de relance, indispensable pour la modernisation des abattoirs, et évoqué également la responsabilité de la filière entière sur certaines attentes sociétales, comme la castration à vif des porcelets ou la fin de l’extermination des poussins mâles, des évolutions dont le surcoût ne doit pas être uniquement porté par les éleveurs.
Enfin, « traiter de ces transitions doit se faire au niveau européen », a-t-il souligné, alors que la France doit prendre la présidence du conseil de l’UE. La lutte contre la concurrence déloyale, et la réciprocité dans les échanges commerciaux seront des sujets d’attention fort côté français, a-t-il rappelé.
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