Une boucherie de Versailles a été aspergée de faux sang vendredi et un autre magasin tagué, des actions semblables à celles menées ces derniers mois par des militants antispécistes, a-t-on appris de source policière.
Deux personnes ont aspergé un premier magasin situé dans le centre de la commune vers 10h30 avant de prendre la fuite, a indiqué une source policière. Elles ont aussi inscrit le nombre 269 au marqueur rouge sur la vitrine et sur une autre boucherie dans une rue voisine, selon la même source. Ce nombre correspond au nom d'une association de défense des animaux, 269 Life France, qui a lancé ce vendredi une campagne de deux semaines baptisée « Les journées du sang versé ». Cette association invite à « passer devant les boucheries, poissonneries et fromageries pour y verser du faux sang (1 à 5 litres) par terre », selon la page Facebook de cette campagne. Joint par l'AFP, un porte-parole a souligné que l'association avait appelé à agir « sur la voie publique et non sur les bâtiments privés », ajoutant que la recette de faux sang proposée est « totalement lavable ». Une première campagne de ce type avait concerné quelque 200 boucheries en 2017, a précisé le porte-parole.
Ces derniers mois, une vague de dégradation et destruction de vitrines a visé des boucheries, charcuteries, fromageries et abattoirs à travers la France, suscitant une inquiétude croissante des professionnels. En septembre, des militants antispécistes ont aussi organisé des happenings pacifiques devant des boucheries en France pour dénoncer le « zoocide » que représentent, selon eux, l'élevage, le commerce et la consommation de viande.
Les antispécistes s'opposent à toute hiérarchie entre espèces, notamment entre l'être humain et les animaux. Dans ce même département des Yvelines, en avril, environ 70 militants de l'association 269 Libération Animale avaient envahi un abattoir porcin à Houdan. Le 10 septembre, quatre militants et un photographe ont été condamnés à des amendes allant jusqu'à 3 000 euros, et le 26 octobre, un 5e militant a été lui aussi condamné à 3 000 euros d'amende à Versailles. Il y a « une réelle volonté des autorités de stopper un activisme plus radical, qui repose sur de la désobéissance civile généralisée », avait alors dénoncé Tiphaine Lagarde, co-fondatrice de l'association, évoquant des « sanctions financières conséquentes » pour « une simple violation de domicile sans dégradation ». Les cinq militants ont fait appel de leurs condamnations.
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