Les accusations de maltraitance et de négligence « ne sont pas fondées », a déclaré mardi à l'AFP le directeur des Oeufs Geslin, dont une exploitation de poules en batterie est mise en cause par l'association de défense des animaux L214.
« Nous sommes très bouleversés, très touchés », a déclaré Benoît Geslin, qui a succédé à son père en janvier 2016 à la tête de cette entreprise familiale et qui emploie 150 salariés sur différentes activités. « Ces accusations de maltraitance et de négligence ne sont pas fondées », a-t-il dénoncé, disant reconnaître le matériel de l'entreprise sur la vidéo de L214 mais dont « les images, choquantes, ne sont pas du tout le reflet de l'état sanitaire de notre exploitation ». « On a un suivi très rigoureux de notre cheptel », a-t-il ajouté. « Une inspection de routine la semaine dernière n'a rien montré de particulier », et « cet après-midi (mardi) une nouvelle inspection des services vétérinaires, probablement diligentée par la préfecture, n'a révélé aucun écart », a assuré Benoît Geslin qui « attend avec impatience la remise du rapport officiel de cette inspection, mercredi ou jeudi matin ».
Ce fournisseur de Lustucru a indiqué avoir « eu des messages de soutien de clients fidèles qui connaissent notre façon de travailler, ce qui nous soulage un petit peu », même s'il craint « que certains de nos clients suspendent leurs approvisionnements » en raison de ces accusations et de leur médiatisation. « On est des éleveurs avant tout. Quelqu'un qui n'aime pas les animaux ne peut pas être éleveur », a-t-il encore déclaré.
Le ministre de l'agriculture, Jacques Mézard, a demandé à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de Vendée « de conduire rapidement des investigations poussées » de cet élevage « et de prendre toutes mesures administratives éventuellement nécessaires », selon un communiqué.
L'association L214 a dénoncé mardi les conditions d'élevage de poules en batterie dans une exploitation du groupe située dans la commune de Chauché (Vendée), interpellant cette fois, davantage que l'éleveur, un de ses clients, le groupe agroalimentaire Panzani (groupe espagnol Ebro Foods).
Dans une vidéo qu'elle indique avoir tournée ce mois-ci, L214, qui milite contre la maltraitance animale et la consommation de viande, montre des images de cet élevage, qui « détient près de 160.000 poules en cages », dont 80.000 dans le bâtiment filmé par l'association. L214 dénonce, dans le communiqué accompagnant la vidéo, « des animaux dans un état déplorable et des conditions sanitaires exécrables », des poules »extrêmement déplumées, des parasites grouillant sur les œufs, des poules blessées dans un état dramatique, des cadavres dans les cages, bloquant la circulation des œufs »
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