Un employé de l'abattoir est renvoyé pour les délits « d'actes de cruauté et sévices graves sur animaux », tandis que deux autres salariés « seront jugés pour des faits de mauvais traitements sur animaux », a précisé dans un communiqué le procureur de la République à Alès, Nicolas Hennebelle.
La communauté de communes du Pays viganais, « personne morale responsable de l'abattoir, devra répondre de plusieurs infractions à la réglementation des animaux », est-il indiqué dans le communiqué.
Une enquête avait été ouverte par le parquet après la diffusion, le 22 février, d'une vidéo par l'association L214 montrant, pendant 4 min 30, des animaux mal étourdis, égorgés ou recevant des coups répétés à la matraque électrique, ainsi que des moutons lancés violemment contre des barrières dans cet abattoir intercommunal, certifié bio.
65 mesures pour lutter contre la maltraitance animale dans les abattoirs
Dès la diffusion des images, le président de la communauté de communes du pays viganais, Roland Canayer, avait annoncé la fermeture de l'établissement « à titre conservatoire », la suspension de son personnel « jusqu'à nouvel ordre » et l'ouverture d'une procédure disciplinaire.
L'abattoir, auquel se rendaient une centaine de petits éleveurs des Causses et des Cévennes, a rouvert partiellement un mois après, le 23 mars, avec la mise en place de « mesures techniques et humaines nécessaires », et notamment « une réintégration partielle du personnel sur qui il ne pèse aucune faute grave », avait alors précisé M. Canayer.
L214, association de défense des animaux, dénonce régulièrement à travers des vidéos les conditions de mise à mort dans des abattoirs, entre autres à Alès (Gard), Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques), Pézenas (Hérault) ou plus récemment à Limoges (Haute-Vienne). Une commission d'enquête parlementaire sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français, créée en mars après la diffusion des images du Vigan, a abouti le 20 septembre à la préconisations de 65 mesures dont le renforcement de la vidéosurveillance, de l'intervention de vétérinaires et de la formation des employés.
L'enquête ouverte en octobre 2015 à la suite de la plainte de L214 visant l'abattoir d'Alès est toujours en cours, a indiqué le parquet.
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