300 personnes dénoncent l'abattage des vaches gestantes à Limoges

Environ 300 personnes ont manifesté à Limoges samedi après-midi contre les maltraitances animales, à l'appel de l'association L214 qui avait révélé début novembre une vidéo-choc sur l'abattage de vaches en gestation dans l'abattoir municipal, a constaté une correspondante de l'AFP.

« La lutte vient juste de démarrer, ce n'est pas fini ! » a lancé, très ému, Mauricio Garcia-Perreira au début de la manifestation. Cet employé de l'abattoir, d'origine espagnole, âgé de 47 ans, avait tourné en mai et septembre des vidéos d'abattage de vaches gestantes dans le plus gros abattoir municipal de France (300 à 500 bêtes par jour, 80 employés). Ces images choquantes avaient ensuite été rendues publiques par l'association pro-vegan L214, qui milite pour que la pratique - courante - de l'abattage des femelles en gestation soit interdite.

« Ils continuent à tuer des vaches pleines encore ! Depuis que j'ai dénoncé, ils ont tué des vaches pleines et ils vont continuer ! On va se battre pour arrêter ça ! », a dit Mauricio Garcia-Perreira, épaulé par son fils adolescent, à l'adresse des manifestants réunis devant la mairie. Une délégation a été reçue par l'élu en charge de l'abattoir municipal, Rémy Viroulaud (LR), auquel a été remise une motion demandant que « cessent immédiatement les actes de cruauté commis à l'abattoir », que « le box d'immobilisation des bovins soit remplacé pour permettre un étourdissement efficace » et que « l'abattage des femelles gestantes soit interdit dans l'attente d'un texte national ».

Selon une participante, l'élu s'est engagé à verser 350.000 euros d'ici à 2017 pour le remplacement du box d'immobilisation. « La mairie de Limoges s'est montrée sensible au contenu des vidéos et des efforts sont faits, mais à la fin le business prime et il est hors de question pour la ville de perdre un marché », a déploré Marie-Anne Robert-Kerbrat, élue écologiste d'opposition.

Le rassemblement, à l'appel de L214, soutenu par le Collectif limousin d'action militante pour les animaux (Clama) et L-Pea (Lumière sur les pratiques d'élevage et d'abattage), a mobilisé des militants venus de plusieurs départements. Il comptait aussi quelques opposants au projet de ferme industrielle des 1.000 veaux dans la Creuse.

« Stop au cauchemar, fermons l'abattoir », ont scandé les manifestants dans les rues de la ville. L214, qui a indiqué avoir recueilli par pétition 138.000 signatures pour interdire l'abattage des vaches gestantes, diffuse régulièrement des vidéos montrant les souffrances animales dans des abattoirs. Ces vidéos ont provoqué la fermeture temporaire de certains abattoirs et abouti à la création d'une commission d'enquête parlementaire.

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