Le Foll annonce la publication du résultat des contrôles

Paris, 1 juil 2016 (AFP) - Le ministère de l'Agriculture a mis en ligne vendredi soir les rapports des inspections d'abattoirs menées en avril après l'annonce vendredi matin par Stéphane Le Foll sur RTL que le gouvernement allait les publier par souci de « transparence ».

Ces rapports sont « une photographie » de l'état des abattoirs au mois d'avril, et il n'y apparaît pas les notifications qui ont suivi : procès verbal ou retrait d'agrément. La liste donne accès pour chaque abattoir visité aux constatations des inspecteurs concernant la conformité des locaux, des équipements ainsi que des connaissances et de la tenue de travail du personnel.

Seuls les noms des inspecteurs et des personnes auditionnées ont été retirés. À la fin du rapport sont listées les « non-conformités » que le responsable de l'abattoir doit corriger. « Chacun a une responsabilité, mais il ne faut pas se tromper, le premier responsable dans un abattoir, c'est le professionnel », a expliqué à l'AFP le patron de la Direction générale de l'Alimentation (DGAL), Patrick Dehaumont.

259 abattoirs contrôlés

Vendredi à la mi-journée, le site du ministère avait publié la synthèse des résultats de l'audit, déjà rendus publics par le ministre lui-même le 18 mai lors d'une audition de la Commission d'enquête parlementaire sur les abattoirs. D'après cet audit, sur 259 abattoirs contrôlés, trois se sont vu retirer ou suspendre leur agrément, entraînant un arrêt temporaire ou définitif de l'activité de l'établissement.

Près de 70 % des inspections avaient conclu à un niveau de maîtrise de la protection des animaux « satisfaisant (20 %) à acceptable (49 %)». Mais dans 31 % des inspections, le niveau de maîtrise des risques a été jugé « insuffisant », selon ce document. Les non-conformités les plus graves concernaient moins de 5 % des chaînes inspectées, soit 19 lignes d'abattage, qui ont été fermées.

Les images de L214 ont été prises bien avant les contrôles

Ces inspections avaient été ordonnées en avril dans l'ensemble des abattoirs de France par le ministre qui avait créé un délit de maltraitance qui peut viser les directeurs de ces établissements, après la divulgation, par l'association L214, d'images choquantes montrant des animaux maltraités dans des abattoirs. Au surlendemain de la diffusion de nouvelles vidéos, tournées dans les abattoirs de Pézenas (Hérault) et de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes), le ministre a fustigé les reproches qui lui sont adressés par Brigitte Bardot.

Il a également mis en cause l'association L214, rappelant que ses membres « veulent faire disparaître ce qui a été l'agriculture, ils ne veulent plus d'élevages, ils ne veulent plus qu'on mange de viande, mais on ne peut pas accepter cette pression ». « Quand on apprend que ces dernières images de L214 n'ont pas été prises après les contrôles qu'on a fait mettre en place mais qu'elles ont probablement été filmées bien avant et que d'ailleurs le salarié a été sanctionné (...) il faut être honnête », a-t-il ajouté.

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